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[Côte d’Ivoire] Ce pays-là sera démocratique ou ne sera pas !


Abidjan, 24-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Attends, le frère, il est sérieux? Il nous invite à quoi là ? « Quitter dans Alassane Ouattara pour aller dans Adama Ouattara ? » Eh Allah ! Ce pays-là sera démocratique ou ne sera pas. Nous nous battons contre toutes les forces rétrogrades pour cet objectif !

En démocratie, au moins, tu n’as rien, tu n’es rien, mais tu parles, tu dénonces, tu critiques ! Donnons-nous les moyens démocratiques pour construire une société forte, respectueuse des droits de chacun de nous ! Les raccourcis sont parfois dangereux !

Et puis dans ce pays, tout est accompli. Nous avons tout vu. Ou du moins, tout tenté ! Ce que nous expérimentons maintenant, c’est le refus de la jeune et/ou nouvelle génération d’assumer ses responsabilités ou sa maturité. C’est la jeune génération qui pleurniche dans les mouchoirs des anciens pour que ceux-ci demeurent au pouvoir. Elle crie visiblement, « Papa, je n’ai rien appris, continue de me nourrir au biberon… ». Ça fait honte même ! Mais ça au moins, nous ne l’avions pas encore vu, on le découvre.

L’autre là, frère, pardon, quitte dedans !

C’est vrai que l’horizon au plan politique paraît bien trouble. Nous avons passé le temps à chanter « Allons seulement ». Maintenant, entre trois eaux, à trois mois des élections, on ne sait plus que faire ? À droite, c’est mélangé : pays-là est comme au début des indépendances : sans VP, sans PM. Le seul ministre d’Etat qui nous reste, les gens le taclent. Ses partisans s’énervent, lui-même est sous pression mais garde son calme. « Chaque matin, je fais les pompes. Je suis bien dans ma peau. Il ne faut pas avoir d’ambition démesurée. Il faut travailler seulement. Ce que tu obtiens est le résultat de ton travail », conseille-t-il à ses soutiens. Mon cher, philosophie est mieux… À gauche, c’est mouillé !

“Ce que nous expérimentons maintenant, c’est le refus de la jeune et/ou nouvelle génération d’assumer ses responsabilités ou sa maturité. C’est la jeune génération qui pleurniche dans les mouchoirs des anciens pour que ceux-ci demeurent au pouvoir. Elle crie visiblement, « Papa, je n’ai rien appris, continue de me nourrir au biberon… ». Ça fait honte même !’’

L’opposition ivoirienne se réveille. Elle demande « la réouverture du dialogue politique, en vue de la mise en place d’une nouvelle Commission Electorale, répondant aux normes internationales et qui, comme l’ordonne la Cour, jouit de la confiance des acteurs et protagonistes de la vie politique, comme le prescrit l’article 3 du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie,la dissolution de toutes les commissions locales actuelles ; l’audit de la liste électorale issue de l’enrôlement de juillet 2020 par une instance paritaire ». Elle annonce dans les jours à venir « une vaste campagne d’information et de sensibilisation sur l’urgente nécessité de se mobiliser et de se rassembler en vue d’obtenir du pouvoir RHDP-Unifié l’exécution intégrale et sans délai de l’arrêt rendu par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le 15 juillet 2020 ». Bon d’accord !

Ton camarade est rentré de Bamako comme il l’avait prévu en début de soirée, ce jeudi 23 juillet 2020. Il ne pouvait pas rater la cérémonie d’hommage à l’ancien Premier ministre ivoirien, l’homme des transitions, celui qu’il appelle « mon tonton », le doyen Seydou Diarra. L’hommage de la nation a lieu ce vendredi 24 juillet à la Primature.

Bamako, les positions sont tranchées. L’opposition n’entend pas reculer. Elle attend la démission de BOUA ! Et rien d’autre. La Cedeao a le mérite d’être mobilisée sur le cas malien. Tant qu’il y a dialogue, l’espoir est permis !

Par Fernand Dédeh

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