[Côte d’Ivoire Burida] Après avoir été ‘’kidnappé ’’par des hommes en arme, Kajeem démissionne
-Les jours de la directrice générale sont comptés
Kajeem, membre du Conseil d’administration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a démissionné, le lundi 24 septembre 2018, parce qu’il a été ‘’kidnappé’’ par des hommes en arme, le vendredi 21 septembre, alors qu’il répondait à l’appel de ses pairs au siège de ladite institution.
« Oui, j’ai donné ma démission. L’info est vraie. Je suis en voiture. Recontacte-moi dans une heure et je t’en dirai plus. La lettre de démission est motivée et notifiée dans le courrier », confiait Kajeem au confrère de linfodrome, le lundi 24 septembre 2018.
Ces dernières semaines, certains membres élus du conseil d’administration du Burida (14) réclament le départ de la directrice générale de cette institution pour ‘’gestion opaque’’ portant sur plusieurs centaines de millions FCFA. Le mardi 18 septembre 2018, le Collectif d’artistes pour le changement au Burida (CACB) plantait déjà le décor, sans entrer dans les détails.
Pour y parvenir, il faut que la majorité des 14 membres dont 4 membres sont nommés par le ministre de la Culture, et les 10 autres élus par leurs pairs, signe pour l’organisation d’une Assemblée générale. La date choisie pour les différentes signatures : le vendredi 21 septembre 2018. « Nous n’avons rien contre Mme Vieira, mais la gestion de la DG doit être sanctionnée et ne doit pas rester impunie », avait soutenu le collectif.
Se rendant au siège du Burida, le vendredi 21 septembre 2018, pour signer en qualité de membre d’administration, Kajeem a été ‘’kidnappé’ par ses pairs Rasta. L’artiste a été tenu en respect à l’aide d’une arme à feu, selon notre source proche du conseil d’administration par ses ravisseurs jusqu’à 19 heures, avant d’être relâché.
Il n’a pu se rendre au siège de l’institution, malgré lui-même, tout comme les quatre membres nommés par le ministre qui, eux, ont brillé par leur absence. En revanche, précise notre source, 6 des 13 membres restants ont déjà signé.
Depuis son élection en 2016, dans des conditions qui ont violé les règles établies (nous y reviendrons dans les moindres détails dans moins de 48 h), Mme Vieira continue dans le faux en se la coulant douce. « C’est déjà une victoire pour nous, et les beaux jours du Burida ne sont pas loin », précise notre interlocuteur.
Les jours de la directrice générale du Burida, à la tête de cette prestigieuse institution sont comptés, pour des faits qui l’accablent.
Le Montagnard