Abidjan, 28-12-2023 (lepointsur.com) Passe que le prix du kilowatt soit réajusté, mais ce qui chauffe mon cœur, ce sont les justifications de ces gens qui confondent leur métier avec leur appartenance politique.

Le représentant du parti au pouvoir à la RTI, celui qui défend les positions et décisions du pouvoir lors du Débat du dimanche sur RTI, Bakayoko Lanciné s’est une fois de plus adonné à sa mission favorite, les comparaisons : au Sénégal, au Togo et au Bénin, le kilowatt est au-delà de 100 f cfa. Le dimanche 24 décembre 2023, il sera certainement sur le plateau de la RTI pour donner de plus amples informations sur la taxation, le déficit d’exploitation, les raisons qui justifient le réajustement et l’effort du gouvernement. Qu’il vienne aussi terminer la comparaison : QUELLES SONT, dans CES TROIS PAYS qu’il a évoqués, les AUTRES TAXES sur L’ÉLECTRICITÉ ? Le consommateur ivoirien, lui, est soumis à 5 taxes :

1/ Prime fixe (ce que l’abonné paie quand il n’a rien consommé pendant les deux mois, prime assujettie aussi à la taxe de 18%),

2/ Redevance électrification rurale par bimestre,

3/ Taxe rémunératoire pour l’enlèvement des ordures ménagères,

4/ Redevance RTI,

5/ Timbre d’État.

Je rappelle à Bakayoko Lanciné que le Togo et le Bénin importent une part de leur électricité de la Côte d’Ivoire. D’importants investissements ont donc été faits dans les câbles et les poteaux qui transportent l’électricité, par conséquent, ces États importateurs ne peuvent pas vendre le courant aux mêmes tarifs que la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, il y a peut-être plus de 7000 VILLAGES ÉLECTRIFIÉS sur les quelque 8000. LESQUELS de CES VILLAGES sont VISITÉS par LES CAMIONS de RAMASSAGES D’ORDURES ménagères ? Même dans les COMMUNES salubres, LE TRAITEMENT des ORDURES ménagères se fait sur FONDS des MAIRIES. Il y a certainement de l’économie là.

Alors, que la RTI se CONTENTE de NOUS DONNER les INFORMATIONS qu’elle recueille auprès du gouvernement et NOUS ÉPARGNE ses COMPARAISONS qui insultent l’intelligence des Ivoiriens ! Nous sommes assez réfléchis pour apprécier.

Pascal Kouassi

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