[Côte d’Ivoire : Assainissement de la santé privée] L’opération « Tolérance zéro » initiée par le Ministre Dimba pour traquer les récidivistes
Soubré, le 12-12-2024 (lepointsur.com) Entièrement déterminé à mettre fin aux « cliniques » illégales d’ici 2025, le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a lancé, via la Direction des Établissements Privés et des Professions Sanitaires (DEPPS), une mission de contrôle composée de cinq équipes déployées dans cinq régions sanitaires de Côte d’Ivoire depuis le dimanche 8 décembre 2024. Sous le nouveau slogan « Tolérance zéro », cette mission a pour objectif de fermer immédiatement tous les établissements de santé privés réfractaires à l’assainissement du secteur, conformément aux directives du gouvernement ivoirien depuis 2023.
Le mode opératoire utilisé pour mener à bien cette mission spéciale
Débutée le 8 décembre dernier pour s’achever le 14 décembre 2024 prochain, cette mission qui se déroule successivement dans les Régions du GBEKE, du LÔH-DJIBOUA, du BELIER, de SAN-PEDRO et de la NAWA, intervient au moment où plusieurs cas de récidives des pratiques sanitaires illégales ont été signalées par des observateurs indépendants dans des ESPr pourtant fermés auparavant, par le Ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.
Ainsi pour mener à bien cette mission, outre les rencontres institutionnelles avec les Directions Régionales de la Santé (DRS), les Directions Départementales de la Santé (DDS), le corps Préfectoral et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les populations, des plateaux ont été organisés sur des Radios de proximité, à l’effet de mieux véhiculer le bien-fondé de cette opération spéciale auprès des populations et des ESPr cibles.
Des résultats satisfaisants obtenus sur le terrain
Dans le District sanitaire de San-pédro, sur 14 ESPr visités le mardi 10 décembre, 13 ESPr ont été immédiatement fermés et 1 autorisé par la mission conjointe DEPPS, la Direction Régionale de la Santé (DRS) et le District Sanitaire (DDS).
Dans la Nawa, sur 8 ESPr visités, 2 ont été félicités, 2 mis en demeure et 4 fermés.
Dans la Région du Bélier et plus particulièrement dans le District sanitaire de Toumodi, 7 ESPr ont fait l’objet de fermeture immédiate et un félicité.
Dans le District sanitaire du Lôh-Djiboua, 9 ESPr ont été contrôlés à HIRÉ dont 2 félicités, 2 mise en demeure et 5 fermés immédiatement.
Dans le Gbèkè, 10 ESPr ont été contrólés à Bouaké Nord-Ouest dont 4 félicités, 3 mis en demeure et 3 immédiatement fermés.
Les raisons de la félicitation et de la fermeture des différents ESPr
Certains ESPr ont été félicités pour autorisation à jour, personnels qualifiés , bonne gestion des déchets et locaux salubres.
Contrairement à la catégorie des ESPr ci-dessus, certains ESPr ont été immédiatement fermés pour manque de dénominations, ouverture illégale, personnels non qualifiés, mauvaise gestion des déchets sanitaires, insalubrité insoutenable et/ou non respect de cahier de charge.
L’opération zéro « clinique », une initiative du Gouvernement soutenue par la Banque Mondiale
L’intransigeance des collaborateurs du Ministre Pierre Dimba dénote de la ferme volonté du Gouvernement de doter la Côte d’Ivoire des plateaux techniques de qualité dans le secteur de la santé privée, dans la Sous-région Ouest-africaine. Cette mission s’inscrit dans l’opération zéro « clinique » illégale d’ici 2025 en Côte d’Ivoire qui est une initiative du Gouvernement réalisée par le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture universelle à travers la DEPPS. Ainsi, avec l’appui du Programme de Santé Nutrition et de Développement de la Petite Enfance pour la couverture universelle de la santé (PSNDPE) de la Banque mondiale, la DEPPS a intensifié ses missions de contrôles dans les établissements sanitaires privés dans les différentes régions sanitaires que compte la Côte d’Ivoire avec succès, du fait de la franche collaboration des autorités administratives et de la bonne perception de l’opération par les populations locales.
Lainé Gonkanou, Correspondant Régional