[Côte d’Ivoire Arrêt de travail des agents de la santé] Ce qui n’a jamais été dit (Communiqué)
-« Comment la Coordisanté et des syndicats associés ont tout rejeté en bloc »
Depuis le lundi 5 novembre 2018, la Coordination des syndicats du secteur de santé (Coordisanté) et des syndicats associés ont entamé un arrêt de travail de cinq jours ‘’renouvelables’’ qui été ‘’largement’’ suivi à travers la Côte d’Ivoire.
Dans un communiqué de presse du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du mercredi 7 novembre, dont lepointsur.com a reçu copie, le directeur de cabinet, prof Joseph Acka, appelle la plateforme syndicale à ‘’lever le mot d’ordre de grève et à revenir à la table des négociations’’, dont elle s’est retirée volontairement dans la mesure où le dialogue n’a jamais été rompu.
En effet, souligne le communiqué, dès sa prise de fonction au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (Mshp) le 12 juillet 2018, Dr Aka Aouélé, informé par ses collaborateurs d’une imminente grève par la Coordisanté, le 16 juillet a reçu cette plateforme syndicale, 24 heures après la passation de charge, le 13 juillet 2018.
Une plateforme a été mise en place par le ministre de la Santé afin de continuer les discussions, concernant les 26 points de revendications de la Coordination des syndicats du secteur de la santé et des syndicats associés.
Sur ces 26 points, révèle le communiqué ‘’certaines revendications qui relevaient de la compétence du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique ont trouvé des solutions immédiates, notamment la mutation qualifiée de sanction de certains agents de l’Institut de cardiologie d’Abidjan et la réintégration de certains responsables syndicaux dans les structures prestataires de service’’.
En revanche, la grande partie des revendications étant d’ordre pécuniaire, un atelier à été organisé à Jacqueville avec la présence de tous les syndicalistes y compris la Coordisanté ‘’pour qu’ensemble des solutions soient trouvées à ces revendications’’.
Par ailleurs, précise la note, tous les problèmes financiers, et administratifs relèvent de la compétence des ministères de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances, du Budget et du Portefeuille de l’Etat. Le volet académique dans la mise en œuvre du système LMD (réforme de l’Infas) relève de la compétence du ministère de l’Enseignement supérieur. « Ces aspects qui ne relèvent pas de la compétence directe du Mshp on fait l’objet d’un atelier avec tous les syndicats du système de santé à Jacqueville du 17 au 19 octobre 2018 ».
Face à cet état de fait, le directeur de cabinet prof Joseph Acka, ‘’déplore’’ l’arrêt de travail et ‘’appelle’’ les grévistes à la retenue et à privilégier l’intérêt supérieur des Ivoiriens en revenant à la table des négociations dont elle ‘’s’est retirée volontairement dans la mesure où le dialogue n’a jamais été rompu’’.
« Nous profitons de votre présence pour dire à l’opinion publique que le ministère de la Santé a donnée satisfaction à toutes les revendications de la Coordisanté concernant son département », précise le communiqué.
Cependant, le ministre de Santé a joué pleinement son rôle auprès du gouvernement. En cause, une réunion s’est tenue du vendredi 2 au samedi 3 novembre 2018, de 18h à 1h30 min, au cabinet du ministre de la Santé, en présence du ministre Aka Aouelé, de l’inspecteur général de la Fonction publique et du directeur du service juridique. « La proposition qui consistait de mettre en place une commission multisectorielle, regroupant tous les ministères techniques pour la résolution des différents points des revendications a été rejeté par les syndicalistes », révèle le communiqué.
Mieux, la primature s’est saisie du dossier et a instruit le ministre de la Fonction publique à poursuivre les discussions. Une première rencontre a eu lieu le dimanche 4 novembre 2018, de 9 heures à 14 heures. « Toutes les propositions ont été rejetées par la Coordisanté et la grève a été maintenue », conclut la note.
Depuis lundi, cet arrêt de travail collectif ‘’renouvelable’’, sanctionné par l’observation du service minimum dans les CHU, les CHR, les hôpitaux généraux, à l’Institut de cardiologie d’Abidjan, à l’IRF d’Adzopé, au CNTS et au Samu, ralenti les soins des patients.
Kpan Charles
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