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Côte d’Ivoire/Après avoir défié l’autorité de l’Etat : les jeunes de Bloléquin regrettent leur incivisme et demandent pardon à la nation ivoirienne #Paix


CIV-lepointsur.com (16-04-2018) Après avoir pris conscience de leur incivisme vis-à-vis des institutions de l’Etat, les jeunes de Bloléquin a organisé une journée de pardon le dimanche 15 avril 2018, en vue de demander la clémence du Président de la République. C’est le groupe scolaire de Bloléquin qui a servi de cadre à la cérémonie.

Désormais, ils s’engagent à ne plus reprendre des actes de défiance à l’Etat. « Nous, jeunes de Bloléquin, sommes rendus coupables d’actes d’incivisme. Pour cela, nous demandons pardons à la nation toute entière et plus particulièrement au Président de la République », a plaidé Bohé Paul Marinaire, président départemental du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire section Bloléquin.

Rappelons que le samedi 17 février 2018 fut une journée de triste mémoire à Bloléquin.  A l’origine, les tragiques décès d’un jeune conducteur de mototaxi et  d’un gendarme en poste sur l’axe Bloléquin-CIB, suivis du pillage des domiciles des garants de l’Etat par des manifestants en colère. Ces mêmes manifestants avaient brulé la gendarmerie de la localité.

Au nom des cadres et élus du Cavally, le député  Aimé Gnonsian a plaidé pour la libération des 51 personnes incarcérées  à la prison de Daloa. En réponse à toutes ces doléances, Anne-Désirée Ouloto, la patronne de la cérémonie n’est pas passée par quatre chemins pour dire sa part de vérité aux jeunes. Elle les a tancés pour l’attitude irresponsable qu’ils ont manifestée à l’endroit des gendarmes et de leur famille.

« Je ne ferai pas la politique avec vous mes enfants, lorsqu’il s’agit de votre éducation. Il est de mon devoir de vous dire la vérité », a-t-elle mis en garde.  Les invitant à un changement de comportement. Elle a indiqué par la suite que la justice fera son travail et les innocents pourront être libérés. Pour terminer son propos, Mme le Ministre a demandé aux politiques d’arrêter de manipuler la jeunesse.  A noter que les autorités coutumières, religieuses, les populations ont rehaussé l’image de la cérémonie par leur présence massive.

Tino De Béthanie, correspondant régional

 

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