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Côte d’Ivoire/Année d’élection : année mouton dans le calendrier ivoirien #Politique


CIV-lepointsur.com (16-3-2018) Ils sortent enfin de leur hibernation politique ou léthargie d’entrain. Si ce n’est pas Paul, ce sera bien Jean. Des Seigneurs intouchables qui, soudain, sont si proches du peuple redonnant définition nouvelle à la notion d’humilité. Une modestie plutôt périodique.

Ils partagent désormais l’assiette du pauvre à même son sol dans les fins fonds de son bled. De leurs tanières dorée, ils émergent et les voilà qui recommencent à sillonner nos rues, ruelles et trottoirs vilipender de nouvelles formules, de nouvelles promesses, de nouvelles théories, de nouveaux slogans. Ils enjambent les eaux usées qui jonchent çà et là.

Ils feront tout, du légitime de quelle légitimité encore, devrons-nous faire allusion ? A l’impensable pour se maintenir coûte que coûte au commande. Pas de honte, élu d’hier, Homme-Dieu aujourd’hui, Homme-Unique… pensée unique, parti unique, putréfié ou unifié. Bref, le nombrilisme par excellence ne se voile plus. Les chansons de la carotte comme pour entretenir ce paradoxe de la main tendue, ou celle-là qui donne toujours et cette autre qui ne sait que recevoir, sont entamées à tue-tête.

Déjà, au préambule des campagnes électorales, Voltaire ne nous faisait-il pas remarquer que « La politique est le moyen pour les hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire ». Alors, il n’est plus étonnant que des billets en coupure fraîche se froissent dans un empressement honteux de survie dans les poches de ceux qui n’attendent que ça. Ici et ailleurs la fanfare s’anime.

La même, sans originalité, depuis si longtemps que le pauvre pré conditionné, n’a jamais rien connu d’autre que ça. Si ce n’est donc pas de l’argent, ça ne pourra être que des dons… L’argent du contribuable distribué en guise de programme. Le bakchich aussi à l’unisson. Don de chaises, don de fourneaux, don de je ne sais quoi d’autres, tant pour eux, la campagne n’est que synonyme de gracieuseté.

Vu la moyenne d’âge de la classe dirigeante, il est plus qu’urgent que la jeunesse s’inspire de l’histoire pour prendre son destin en main. Que nous enseigne donc le modèle américain en cette convention de Philadelphie de 1787 qui résulta d’ailleurs en la rédaction et l’adoption de la Constitution des États-Unis toujours en vigueur aujourd’hui ?

La moyenne d’âge du total des cinquante-cinq délégués élus par les assemblées des États était légèrement supérieure à 40 ans. Vivement que la jeunesse fasse fédérer à grand pas, un printemps ivoirien pour un lendemain prospère aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Afrique !

Kakou Nda

 

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