[Côte d’Ivoire/Alassane Ouattara à propos de la démocratie] « La démocratie ce n’est pas la violence, la manipulation des jeunes »
M’Batto, 11-09-2020 (lepointsur.com) Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara est, depuis le mercredi 9 septembre 2020, dans la région Moronou dans le cadre d’une visite d’Etat.
Pour son troisième jour dans la région, le numéro un ivoirien s’est rendu à M’Batto, où il a échangé avec les populations au cours d’un meeting, le deuxième de sa visite après celui d’Arrah.
Se prononçant sur la situation socio-politique du pays, plus principalement sur la présidentielle d’octobre prochain, Alassane Ouattara a invité les politiques à faire confiance aux institutions de l’Etat. Pour le choix du prochain président de la République, le chef de l’Etat invite les politiciens à laisser les Ivoiriens choisir librement et dans la paix celui à qui ils veulent confier la destinée du pays pour les 5 prochaines années.
« C’est ça la démocratie, la démocratie ce n’est pas la violence, la manipulation des jeunes. Ce n’est pas des propos injurieux », a expliqué Alassane Ouattara. Comme lors de la réunion avec les chefs traditionnels, les guides religieux, les élus et cadres de la région jeudi, le président ivoirien a souhaité que la présidentielle à venir se tienne dans un climat de paix.
C’est pourquoi, il a pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour maintenir cette paix, cette stabilité retrouvée après une décennie de crise qui a fait des milliers de victimes dans le pays.
« Nous devons faire en sorte que la Côte d’Ivoire demeure en paix, cette paix que le Président Félix Houphouët Boigny nous a léguée. Nous devons faire en sorte que les prochaines élections ne soient pas source de violence, mais l’occasion au candidat d’expliquer ce qu’il entend faire pour nos populations », a plaidé le président de la République.
Pendant le mois d’août dernier, de violentes manifestations ont éclaté à travers plusieurs localités de la Côte d’Ivoire, dont Bonoua et Abidjan, à la suite de l’annonce de la candidature du président de la République à la présidentielle de 2020.
Ces violences ont fait une dizaine de morts, de nombreux blessés et d’important dégâts matériels, selon un bilan officiel.
Georges Kouamé, depuis la région du Moronou