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[Côte d’Ivoire/Affrontements intercommunautaires]  Les imams appellent à «l’apaisement et à la raison»


Les imams de Côte d’Ivoire ont déploré le vendredi 31 mai 2019, lors de la commémoration officielle de la nuit du Destin, les violences communautaires survenues ces derniers temps dans plusieurs localités du pays, notamment Béoumi et Kocoumbo. Ils ont appelé toutes les composantes à «l’apaisement et à la raison».

Cette déclaration des imams réunis au sein du Conseil supérieur des imams en Côte d’Ivoire (COSIM), a été lue par son porte-parole, l’Imam Sékou Sylla en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

«Dans plusieurs localités et régions du pays (…) les ivoiriens se sont adonnés à des combats meurtriers qui sèment la désolation avec son cortège de morts, de blessés et de déplacés», a fait remarquer l’imam Sékou Sylla à cette occasion.

Avant de poursuivre : «Les comportements d’incivisme et d’indiscipline de certains jeunes fragilisent nos efforts».

Par ailleurs, les imams de Côte d’Ivoire, par la voix de leur porte-parole, ont dénoncé les nombreux remous dans les secteurs de l’éducation et de la santé et invité les acteurs à «l’esprit de sacrifices», malgré la légitimité des revendications.

Avant cette déclaration, l’imam Adam Diabaté de la grande mosquée de Yopougon-Selmer, se prononçant sur la thématique centrale retenue par le COSIM, qui est «le rôle du Ramadan dans l’éducation spirituelle et morale de la société», a soutenu que le «Ramadan permet de façonner le citoyen au respect des lois de la République».

«Le Ramadan a beaucoup d’effets sur nous. On apprend à être pacifique. Cela doit être dans notre comportement de tous les jours», a insisté l’orateur.

Le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité au nom du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a salué «l’esprit d’entente entre la communauté musulmane et les autres obédiences religieuses». Pour le ministre en charge des questions de cultes, «cela participe à la préservation du climat social sans lequel aucun développement n’est possible».

Boubakar Barry

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