Abidjan, 10-02-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Tu as des nouvelles de ton camarade et de ma mère, Gnian Gougoussi ? Absents du pays depuis quelques jours. Silence radio sur leurs activités. Par ces temps qui courent, chacun doit se préoccuper de son camarade et de son parent.

Tu imagines, la Côte d’Ivoire est sans nouvelle de son président du Sénat. Depuis le mois de juillet 2020, l’autorité est absente du pays, en convalescence en Europe.

Mon cher, la Covid-19 a rendu tout le monde fébrile et suspicieux. Une pandémie bizarre. Dont on ne maîtrise toujours pas tous les contours et qui fait des ravages. Qui endeuille indistinctement, les familles. Les vaccins sont annoncés. Mais en attendant, protection, vigilance, respect des mesures édictées par le gouvernement. Masques, hygiène, lavage des mains, distanciation sociale, éviter les regroupements de masse…

Des questions cependant pour les scientifiques et les spécialistes en épidémiologie. Qui sont les victimes de la Covid-19 en Côte d’Ivoire ? Quelle est la classe sociale et la tranche d’âge la plus atteinte ? Quelles sont les zones du pays exposées? Et pourquoi ? Comment explique-t-on le rapport entre le nombre d’infections et le nombre de décès ? Avons-nous en Afrique et en Côte d’Ivoire, en particulier, une résistance naturelle à la maladie ? Quels sont les premiers éléments de la recherche nationale ?

“ La maladie est pourtant réelle. Les langues se délient. Des personnes qui en ont souffert de parlent. A visages découverts. Certains ont juste senti les symptômes, perte d’odorat et de goût, difficulté respiratoires, grippe passagère. D’autres par contre, ont séjourné, dans les centres d’accueil, une semaine ou plus, sans avoir développé la maladie. ’’

Questions d’autant plus importantes que dans les quartiers populeux, Yopougon ou Abobo et à l’intérieur du pays, le constat est que la promiscuité règne, rares sont les habitants qui respectent les mesures préconisées, chacun court après sa pitance quotidienne.

La maladie est pourtant réelle. Les langues se délient. Des personnes qui en ont souffert de parlent. A visages découverts. Certains ont juste senti les symptômes, perte d’odorat et de goût, difficulté respiratoires, grippe passagère. D’autres par contre, ont séjourné, dans les centres d’accueil, une semaine ou plus, sans avoir développé la maladie. Beaucoup ont été durement touché, ils ont séjourné dans les services du professeur Eholié et témoignent : « cette maladie est un monstre. Il faut se protéger ».

En politique, pré-campagne pour les législatives du 6 mars 2021. Le terrain est envahi. Temps des grandes promesses. Tout le monde est sur la ligne de départ désormais. J’observe les stratégies déployées par les différents candidats. Tous les membres du gouvernement de ton camarade sont candidats ou presque. À deux ou trois éléments près.

Un ministre peut-il faire campagne sans les moyens de l’Etat ? Ils vont nous préparer avec notre propre eau? Comment contrôle-t-on les fonds de la campagne?

Je note aussi, qu’à Jour J-15 du lancement de la campagne des législatives, un des candidats est toujours maintenu en prison. Ton camarade va vraiment créer la jurisprudence?

Toujours en politique, j’ai noté sur mon calepin, la rencontre entre le premier ministre et le secrétaire exécutif du vieux parti. Aucune rencontre n’est anodine en politique. Tant que les Ivoiriens se parlent, ça va pour moi… Juste que les uns et les autres doivent être conséquents avec eux-mêmes et sincères avec la Côte d’Ivoire.

C’est par contre gênant quand l’esprit qui sous-tend certaines initiatives est biaisé ou pollué. Le cas qui secoue le COJEP. Un membre de cette organisation, sans l’aval de sa hiérarchie, a échangé avec les autorités nationales. Il voulait bien faire sûrement. Malheureusement, il a créé l’effet contraire. Et gêne du coup, aussi bien les personnalités politiques que son organisation. Et finalement, comme le margouillat, il détruit ce qu’il a construit ou ce qu’il voulait construire…

Fernand Dédeh

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