Abidjan, 09-08-2022 (lepointsur.com) À un moment donné, on croyait que c’était Patrick Achi qui reprenait son intervention de mars 2020 quand le président Ouattara avait annoncé qu’il choisissait Amadou Gon Coulibaly pour la présidentielle 2020, on avait l’impression que c’était Touré Mamadou ou Bictogo qui s’adressait au président devant les membres du Rhdp, au cours d’un meeting. « Le président de la République est notre Dieu, le Premier ministre, un ange, la ministre de la Fonction publique et le ministre de l’Emploi, des prophètes ; le président est allé au-delà de nos attentes… ».

Quand on sait que des points importants tels que la suppression de la contribution nationale et l’IRB (indice de base) restent en suspens, les responsables des centrales devaient dissimuler leur joie. Hier, ils ressemblaient à des enfants qui venaient de recevoir leurs cadeaux de Noël, à travers leurs propos laudatifs dithyrambiques et leurs sourires et leurs rires. Ils devaient se retenir malgré les acquis, car ces acquis sont encore minces pour certains : 20 000F (logement) +5000 (transport), soient 25 000F.

Je me fais mieux comprendre : si on a montré hier que nous sommes comblés, si on dit que le président est “allé au-delà de nos attentes’’, je doute fort bien qu’il fasse encore mieux, que le gouvernement ne dise pas que les acquis sont déjà satisfaisants, car n’oublions pas cette référence au statut de l’Uemoa, qui est apparue dans le communiqué.

Bref, les responsables syndicaux devaient contenir leur satisfaction et joie devant les autorités et aller jubiler devant les syndiqués s’ils le veulent pour qu’on sache qu’ils sont de bons négociateurs. Cette stratégie a manqué à ces “fins’’ négociateurs.

Par Pascal Kouassi

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