[Côte d’Ivoire] Abobo la merveille!? (Le billet de Bally Ferro)
On dirait qu’il y a désormais un maire à la tête de la commune abidjanaise d’Abobo. Après seulement cinq mois d’exercice, l’ordre, inconnu des populations depuis des lustres, veut remplacer le désordre. Timidement.
La circulation, sur la voie express, est (re)devenue fluide dans un enfer: la Casse où Mme Anne Oulotto, ministre de la Salubrité venue y conduire l’opération « Abidjan ville propre », avait pris la poudre d’escampette en compagnie de Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense, pour fuir les armes de guerre sorties de nulle part.
Les installations et autres occupations anarchiques, qui encombraient les voies, sont démantelées partout ou presque. Aux pas de course.
Les commerçants de tout acabit (vendeurs d’igname, d’habits, de portables, etc.), qui occupaient entièrement les bretelles et le terre-plein de la voie express de la mairie à Gagnoa-Gare, ont commencé à être déguerpis, mettant ainsi fin aux activités mafieuses de prétendus syndicats qui extorquaient quotidiennement des fonds aux marchands, etc. etc.
C’est bon signe mais HamBak sait qu’il a du pain sur la planche pour faire d' »Abobo la guerre » « Abobo la merveille ».
Son premier défi, la perpétuation de cette entreprise salvatrice. Car, ici en Côte d’Ivoire, les actions sont généralement d’éclat; il manque toujours le suivi et le service après-vente comme, par exemple, au boulevard Nangui Abrogoua d’Adjamé où le désordre s’est réinstallé tranquillement face à des autorités impuissantes.
Le second défi et non des moindres, la mentalité dans cette commune qui fonctionne comme un État dans un État. Ici, l’indiscipline et le cafouillage ont été érigés en règle et le civisme, l’exception. » C’est quartier sans lois », soutient-on.
Au pied du mur, Hamed Bakayoko doit s’inspirer de cet adage qui affirme qu' »à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire« .
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