Abidjan, 11-08-2020 (lepointsur.com) Les jeunes des partis de l’opposition ivoirienne s’opposent farouchement contre la candidature du président de la République, Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020.

Animant une conférence de presse au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ce mardi 11 août 2020, ils ont projeté de prendre les rues le jeudi 13 août prochain dans l’objectif de contraindre le chef de l’Etat à renoncer à son projet de briguer un 3^e mandat à la tête du pays.

Issus des différents partis politiques de l’opposition, tels que le Pdci, le Fpi, le Raci, etc, ces jeunes leaders politiques se sont dits déterminés à empêcher le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) de prendre part au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

Selon eux, la candidature de M. Ouattara est une grave violation à la Loi fondamentale de la Côte d’Ivoire, qui limite ne nombre de mandat présidentiel à deux.

C’est pour quoi, les conférenciers du jour, à savoir Kouassi Valentin (Jpdci) et de Dahi Nestor (Fpi-Eds), ont dénoncé les dérives dictatoriales du président du parti au pouvoir, tout en invitant les Ivoiriens à envahir les rues le 13 août prochain, afin de s’opposer au troisième mandat du président de la République.

« Nous demandons à tous les ivoiriens de se joindre au mouvement de la société civile… Levons-nous dans toutes les villes dès ce jeudi 13 août pour la restauration de la démocratie et de l’état de droit », ont-ils lancé en présence de plusieurs autres responsables de jeunesse de partis politiques.

A travers cette décision, les jeunes de l’opposition qui ont indiqué avoir l’accord de leurs principaux leaders notamment, Henri Konan Bédié, Guillaume Soro, Blé Goudé et Laurent Gbagbo, rejoignent certaines organisations de la société civile qui aussi, ont décidé d’organiser des manifestations éclatées le jeudi 13 août 2020.

En Côte d’Ivoire, depuis l’annonce du chef de l’Etat d’être candidat à sa propre succession à la magistrature suprême, le jeudi 6 août dernier, les manifestations se multiplient. Lundi 10 août, plusieurs jeunes se sont soulevés dans des villes de l’intérieur du pays comme Bangolo, Dabou, Gagnoa, Daloa et Daoukro, pour crier leur mécontentement face à cette candidature qu’ils qualifient d’illégale et anticonstitutionnelle.

Aussi, dans la journée de ce mardi 11 août, la ville de Ferké, fief du président du mouvement politique Générations et peuples solidaires (Gps), Guillaume Soro, a été secouée par de bruyantes manifestations.

Georges Kouamé

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