A l’occasion de la 26^e journée mondiale de la liberté de la presse, l’Unesco a, à travers sa représentante du bureau Unesco Abidjan Anne Lemaistre, lancé un message fort en faveur de la liberté d’expression et la sécurité des journalistes. C’était  au cours du rassemblement des journalistes de  Côte d’Ivoire ce vendredi dans la cour de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI).

Ci-dessous l’intégralité du discours de la représentante de l’Unesco à Abidjan

«La liberté de la presse est la pierre angulaire des sociétés démocratiques. Tous les Etats, toutes les nations se fortifient par l’information, le débat et la confrontation des points de vue. Il est primordial que la liberté d’opinion soit garantie par l’échange libre des idées et des informations fondées sur des vérités factuelles.

Moment d’effervescence politique par excellence et période à tous les dangers d’instrumentalisation auxquels s’ajoutent les pratiques d’entraves, de harcèlements, d’arrestations arbitraires voir d’assassinats qui empêchent les journalistes de faire leur travail librement. L’observatoire de l’Unesco dénombre 99 meurtres de journalistes en 2018 et  1307 assassinats de journalistes au total entre 1994 et 2018 sur l’ensemble de la planète. L’impunité des crimes commis contre les journalistes est une menace qui touche toute notre société. Cette menace qui impose une vigilance sans cesse renouvelée. Nous devons agir ensemble pour protéger  la liberté d’expression et la sécurité des journalistes. L’existence de médias libres, pluralistes et indépendants est une condition indispensable au bon fonctionnement des démocraties. Un journaliste indépendant permet d’exposer aux citoyens des faits ou de se forger une opinion. La liberté de la presse garantit des médias où règne la transparence, où  chacun peut accéder à l’information. Un journaliste indépendant analyse le monde et le rend accessible à toutes et à tous, œuvrant pour la diversité des opinions. Nous invitons les Etats membres de l’Unesco, la société civile et les organisations professionnelles à célébrer la liberté de la presse et le droit à l’accès à l’information garant de toutes les sociétés démocratiques.

C’était le message de madame Audrey Azoulay directrice générale de l’Unesco et moi-même. Il m’est agréable de vous dire que grâce au soutien de l’Unesco,  la Côte d’Ivoire est représentée à ce moment même où  je vous parle à Addis Abeba par la présence de monsieur Guillaume Gbato, secrétaire générale du syndicat de  la presse, et que en outre ça été un vrai plaisir de faire cette marche avec vous ce matin. Et je vous remercie de votre présence pour défendre ensemble la liberté de la presse».

Propos recueillis et retranscris par Boubakar Barry

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