[Coronavirus] « Sommes-nous entrain de rentrer dans le dur ? Avons-nous des raisons de craindre ? Oui. »
Abidjan, 18-06-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Sommes-nous entrain de rentrer dans le dur ? Avons-nous des raisons de craindre ? Oui.
“De notre équilibre, dépend notre survie. On ne le dira jamais assez, entre se prémunir du virus à corona et mourir de faim, la société fera vite le choix de vivre. Mais rappelons-le, il faut vivre un jour comme un lion que mille jours comme un troupeau de moutons’’
6063 cas confirmés de Covid19, 3266 cas actifs, 48 décès. Surtout que l’intérieur du pays commence à s’y mettre… 23 cas à Bouaké. Nous sommes entre deux eaux : celles de la crise sanitaire et celles de la crise économique et sociale.
De notre équilibre, dépend notre survie. On ne le dira jamais assez, entre se prémunir du virus à corona et mourir de faim, la société fera vite le choix de vivre. Mais rappelons-le, il faut vivre un jour comme un lion que mille jours comme un troupeau de moutons. Vivre, c’est faire le choix de la responsabilité, du respect des règles de la société, de la protection de l’environnement.
Disons-le tout net, cependant. Les hommes politiques envoient le mauvais signal aux populations. Cette frénésie pour l’enrôlement qui cache mal une campagne électorale précipitée, sonne faux ! Ce qu’ils n’ont pas fait en cinq ans, ils veulent le réussir en deux semaines. Au 13 juin 2020, il n’y avait 90 000 inscrits sur les listes électorales. Loin des 4 à 5 millions prévisionnels.
La CEDEAO se prépare à lever les mesures : des propositions ont été faites par le comité ministériel de la coordination. La décision des chefs d’Etat dépendra de l’évolution de la maladie dans les différents pays, en vue de relancer les économies dans les pays membres.
1- première phase (ouverture interne) : une ouverture des aéroports domestiques et la levée des restrictions relatives au transport terrestres au sein des Etats membres de la CEDEAO en fin juin 2020
2- deuxième phase : une ouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes entre les Etats membres de la CEDEAO : date proposée : première quinzaine du mois de juillet 2020 (15 juillet 2020 au plus tard).
“Pendant ce temps, la police nationale fait le point de la lutte contre le phénomène des enfants-microbes, non, pour faire chic, disons, les enfants en conflit avec la loi’’
Pendant ce temps, la police nationale fait le point de la lutte contre le phénomène des enfants-microbes, non, pour faire chic, disons, les enfants en conflit avec la loi. « Ce sont plus de 1 400 mineurs, adolescents et jeunes en conflit avec la loi ou enfants “microbes’’ qui ont été resocialisés et réinsérés dans les différents métiers : menuiserie, couture, mécanique-auto, soudure, plomberie, électricité-bâtiments, agropastoral pour certains et pour d’autres le retour à l’école », selon la coordonnatrice du suivi de la réinsertion au sein du conseil national de sécurité.
Un mot de Mali
“Tout le monde voit le Mali plonger. Personne n’agit. Ou alors, les uns sont indifférents, les autres joueront les médecins après la mort…’’
Un mot de Mali. Maliba en sueur, sous le regard impuissant de la CEDEAO. À la crise sanitaire, sociale, économique, sécuritaire, il faut désormais ajouter la crise politique : le président de la République est clairement assis sur des braises ardentes. Son appel à l’apaisement, à la mise en place d’un gouvernement d’union national n’a pas trouvé dans les rangs de ses détracteurs : ces derniers, menés par un religieux populaire et populiste, annoncent l’assaut final ce vendredi 19 juin…
Tout le monde voit le Mali plonger. Personne n’agit. Ou alors, les uns sont indifférents, les autres joueront les médecins après la mort…
Par Fernand Dédeh