Corée du Nord : des sanctions mises au vote à l’ONU
Face à la menace posée par la Corée du Nord, le Conseil de sécurité va négocier et mettre au vote lundi prochain un projet de résolution sur de nouvelles sanctions.
Un projet de résolution sur de nouvelles sanctions à l’encontre de la Corée du Nord fera lundi prochain l’objet d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU, comme l’a annoncé lundi 4 septembre l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley. La France et la Grande-Bretagne, autres membres permanents du Conseil, ainsi que le Japon sont favorables à de nouvelles sanctions à la suite des velléités militaires de Pyongyang. Jusqu’ici, l’ONU a imposé à la Corée du Nord sept séries de sanctions, chaque fois plus sévères, notamment un embargo sur les armes, des gels d’avoirs et l’interdiction d’importer son charbon, depuis que Pyongyang a procédé pour la première fois en 2006 à un essai nucléaire.
La position de Pékin et de Moscou sur le sujet n’est, en revanche, pas connue. La Chine estime cependant que la crise avec la Corée du Nord « doit être résolue de manière pacifique », a déclaré lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Liu Jieyi, sans évoquer toutefois la possibilité de nouvelles mesures coercitives contre Pyongyang. « Nous appelons la Corée du Nord au dialogue. » « Grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne », a ajouté le diplomate chinois lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité après le dernier essai nucléaire nord-coréen.
« Pas de solution militaire », selon la Russie
Il a aussi réitéré la proposition russo-chinoise d’un gel des manœuvres américano-sud-coréennes contre une suspension des programmes d’armement nord-coréens, que venait de rejeter catégoriquement son homologue américaine, Nikki Haley, quelques minutes avant devant le même Conseil de sécurité. La Chine, premier soutien de la Corée du Nord, est destinataire de 90 % de ses exportations.
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a lui aussi plaidé pour « le dialogue » afin de résoudre la crise avec la Corée du Nord. Moscou « appelle toutes les parties au dialogue et à reprendre des négociations », a-t-il dit. « Il n’y a pas de solution militaire », a insisté le diplomate russe, en reconnaissant dans le même temps que la Corée du Nord avait traité « avec du mépris » toutes les injonctions internationales. « Nous insistons sur la nécessité de préserver notre sang-froid », « à ne pas se laisser déborder par ses émotions et à agir de manière calme et pondérée », a aussi affirmé Vassily Nebenzia. Avec ces propos, il a semblé viser implicitement le président américain Donald Trump, qui avait promis il y a quelques semaines « le feu et la fureur » à son homologue nord-coréen s’il continuait à provoquer la communauté internationale.
Le Point.fr