À peine l’accord sur une candidature commune à la présidentielle du 23 décembre 2018, signé par les sept principaux leaders de l’opposition congolaise, réunis à Genève, en Suisse, que des signataires renient leur responsabilité.

Une opposition dont certains membres démontrent leur irresponsabilité

Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, trois opposants exclus de la présidentielle du 23 décembre, mais aussi Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Freddy Matungulu, quatre postulants encore en lice ont, après de longues heures,  donnés quitus à Martin Fayulu d’être le porte-étendard de l’opposition significative à la prochaine présidentielle au Congo.

“Nous avons confiance en Martin Fayulu, un véritable soldat du peuple dont le cursus, l’expérience et l’engagement sont avérés. Nous croyons en sa capacité de remporter l’élection présidentielle”, ont-ils déclaré dans un communiqué à l’issue d’un conclave à Bruxelles, promettant de tout mettre en œuvre pour assurer la victoire à leur candidat.

« À l’issue de leurs travaux, les leaders de l’opposition ont matérialisé l’unité de l’opposition par la signature de l’accord politique des forces de l’opposition et par la création d’une coalition dénommée Lamuka [réveille-toi, en lingala] », peut-on lire dans le communiqué final rendu public ce dimanche à Genève.

Il n’en fallait pas plus pour que des sons discordants se fassent entendre dans le camp des opposants. Ils ont simplement fui leur responsabilité devant l’histoire en reniant leur propre engagement. Félix Tshisekedi de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, principal parti d’opposition) et Vital Kamerhe de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ont en effet décidé de se retirer de la coalition Lamuka, reniant de facto la désignation de M. Fayulu comme unique candidat de l’opposition.

Leur signature qu’ils renient

Autant affirmer que tous les problèmes de fond ne sont pas aplanis, même si une source affirme au confrère Jeune Afrique que ‘’des garanties ont été données’’ au sein de la facilitation.

Quant à Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito ils n’ont pas renié leur signature. Ces cadres de l’opposition congolaise, membres de la coalition Lamuka, ont réaffirmé tout leur soutien à Martin Fayulu, candidat qu’ils ont désigné à la présidentielle du 23 décembre.

« Chers compatriotes, depuis 2 ans j’appelle à un candidat commun de l’opposition. Aujourd’hui, nous en avons un, je vous demande à tous de le soutenir ! Soyons à la hauteur des enjeux, unissons-nous autour de @MartinFayulu pour une vraie élection et une vraie alternance en #RDC ! » indique Moïse Katumbi dans un tweet.

En adoptant une autre position qui met en exergue le manque de responsabilité à assumer leur signature, les opposants Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe sèment le désordre au sein de l’opposition. Un triste constat qui, malheureusement est la règle en Afrique.

Kpan Charles

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