Societe

[Conflits fonciers en Côte d’Ivoire] La ministre Zébéyoux dénonce la mauvaise foi des allogènes


Karahi, 06-09-2021 (lepointsur.com) Le vendredi 3 septembre 2021, au terme des conférences publiques sur le cacao culture, le lotissement et le foncier rural à Karahi, la ministre Aimée Zébéyoux, conseillère spéciale du président Alassane Ouattara en charge des droits de l’Homme a fustigé vertement les attitudes des allogènes, sources de conflits fonciers en Côte d’Ivoire.

Devant un public très clairsemé dans son village maternel, la ministre Aimée Zébéyoux a expliqué les causes profondes des conflits fonciers en Côte d’Ivoire non sans exprimer son ras-le-bol.

« En ce qui concerne le contrat de bail-partage et le non-respect, bon, je dirai même la remise en cause des contrats n’est pas le problème. Mais, la mauvaise foi souvent de ceux (ndlr : allogènes) qui sont venus s’installer et à qui on a donné une partie des terres », a tout d’abord souligné la ministre.

Poursuivant, elle a indiqué que souvent, en plus du peu de terre qu’on donne aux allogènes, ils vont jusqu’à prendre 15 hectares en produisant un papier pour dire que c’est avec une bouteille de liqueur et une cola qu’on a pu occuper tel espace.

« Je le dis parce que cela a été le cas à Babré (ndlr: village paternel du ministre Zébéyoux)… Cela est preuve de mauvaise foi et source de conflits quand il y a remise en cause du contrat…il faut penser aux enfants et aux générations futures. Ceux qui viennent doivent comprendre que c’est ensemble dans la cohésion sociale qu’il faut régler les problèmes. Pour moi, les conflits avec les allogènes qui viennent s’installer dépendent de la manière dont les choses sont faites. C’est vraiment important parce qu’il y a la mauvaise foi quand on s’approprie après toute la parcelle pour aller au-delà de la parcelle qui vous a été confiée soit à titre provisoire », a-t-elle martelé.

Pour colore ses propos, la conseillère spéciale du président Alassane Ouattara a prodigué des conseils à l’assemblée afin d’éviter les conflits fonciers dans la localité.

Laine Gonkanou, Correspondant régional

Commentaires

commentaires