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Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique / Alassane Ouattara : ‘’L’émergence est un pari sur l’avenir qu’il faut planifier’’


lepointsur.com (Abidjan, le 19-3-2015) Le Président de la République n’a pas voulu se faire représenter à la conférence internationale sur l’émergence, le défi qu’il compte relever pour son pays. A l’occasion de cette rencontre dont les travaux se sont ouverts le mercredi 18 mars 2015 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, Alassane Ouattara est revenu sur les exigences pour relever cet important challenge à la fois pour la Côte d’Ivoire et l’ensemble des pays africains.

Alassane Ouattara et  son hôte Macky Sall, les deux chefs d'Etat présents à la cérémonie d'ouverture de la conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique. (Ph: Dr)

Alassane Ouattara et son hôte Macky Sall, les deux chefs d’Etat présents à la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique. (Ph: Dr)

« L’émergence est un pari sur l’avenir qu’il faut planifier », a indiqué le chef de l’Exécutif ivoirien qui, pour l’occasion, avait à ses côtés le Président sénégalais. Pour Alassane Ouattara, en effet, l’émergence doit prendre ses racines autour de la question fondamentale de la bonne gouvernance, avec à la clef, l’Etat de Droit.

Mieux, il a ajouté que pour y parvenir, il serait nécessaire pour l’Afrique de surmonter des défis spécifiques. Notamment la paix et la sécurité dont la préservation exige une lutte sans merci contre le terrorisme et toutes les formes de déstabilisation.

Pour sa part, Macky Sall a insisté sur la nécessité pour les pays africains d’engager des réformes économiques et administratives soutenues par des politiques de réduction des inégalités et d’une transformation profonde des mentalités des populations.

Dans la même veine, le Vice-président Afrique de la Banque mondiale a recommandé aux Etats africains de s’investir davantage dans le capital humain et de procéder à la transformation de leurs économies, avec pour centre de gravitation, un secteur privé fort. Ce qui, selon Makhtar Diop, passe par la réduction de la perception du risque.

Les autorités des pays comme la Chine, la Malaisie et l’Afrique du sud ont partagé leurs expériences d’émergence. Ainsi, l’ancien président Sud-africain Thabo M’Beki a rapporté que son pays qui était sorti de longues années de crise marquées par l’apartheid a dû prioriser la reconstruction de la nation avant d’aborder les questions de développement.

Idriss Jala, le ministre auprès de la Primature a, quant à lui, indiqué que la Malaisie a engagé son développement sur la base d’une vision objective et partagée, notamment avec les acteurs du secteur privé. Après quoi, les autorités se sont donné les moyens de financer cette vision en se détachant des exigences budgétaires.

Le Vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming, a plutôt recommandé aux pays africains de s’inspirer de l’exemple chinois en s’ouvrant au monde dans un rapport de partenariat.

Idrissa Konaté

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