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Commissariat, gendarmerie et préfecture de police saccagés et pillés/ La tension reste toujours tendue à Odienné


Ph à titre d'illustration (Ph: Dr)

Ph à titre d’illustration (Ph: Dr)

Odienné, le 28-11-14 (lepointsur.com)-Les bureaux du commissariat de police, de la préfecture de police et de la brigade de gendarmerie d’Odienné ont été saccagés et pillés, lors de violentes émeutes déclenchées dans la soirée de jeudi 27 novembre 2014, par un groupe de personnes de la ville, pour protester contre la mort d’un jeune dans les geôles du commissariat.

Selon la police, Comara Moustapha, 16 ans, conducteur de taxi moto, a trouvé la mort jeudi quelques heures après avoir été arrêté par la police pour « menace de mort, destruction de bien d’autrui et violence et voie de faits » sur une jeunes fille, élève en classe de 3e au lycée Moderne d’Odienné.

Des jeunes manifestants ont alors attaqué le commissariat, la préfecture de police et la brigade pour protester contre la mort du jeune Moustapha. Les magasins, commerces et l’administration restent fermés ce vendredi, apprend-on de la population sur place.

Un véhicule de type 4×4 du commissariat de police a été incendié par les manifestants, plusieurs ordinateurs, des armes et des sanitaires emportés, ainsi que le mobilier de bureau saccagé et par les manifestants. Les bâtiments ont été sauvés jusque-là grâce à la présence des éléments des Forces armées républicaines. Vers 12 heures selon un confrère joint sur place, les autorités militaires tentaient de mettre de l’ordre afin de faire baisser la tension.

Fin juillet 2014, un tract avait fait le tour des services publics demandant aux forces de l’ordre en poste à Odienné avant 2011, de quitter la ville. Depuis les émeutes du jeudi soir, plusieurs policiers, évoquant des menaces contre leur vie, ont quitté la ville.

Chronologie des faits

Les violentes émeutes qui secouent la ville d’Odienné (Nord-Ouest, région du Kabadougou), suite au décès d’un jeune au commissariat de la ville, sont parties, selon des sources concordantes, d’un fait divers qui a viré au drame. Tout commence par une plainte déposée au commissariat, jeudi matin, par Fofana Mory, pompiste de station contre Comara Moustapha, 16 ans, pour « menace de mort, destruction de biens d’autrui, violence et voies de faits » sur sa fille, une élève de 16 ans en classe de 3e au lycée moderne.

La police procède à l’arrestation du Moustapha, qui est soupçonné d’être allé jusqu’au lycée pour menacer la jeune fille, perturbant les cours dans l’établissement. Interrogé sur les faits, le mis en cause, selon une source proche du commissariat, reconnait avoir détruit les effets scolaires de Mlle Fofana, et l’avoir violenté la veille (mercredi) pour l’empêcher d’aller à l’école. Placé en garde en vue au commissariat, il meurt quelques heures après son arrestation. Ses camarades accusent la police de l’avoir battu à mort, ce que la police dément.

Quelques heures après, des manifestants envahissent et saccagent le commissariat, la préfecture de police et la brigade de gendarmerie en guise de protestation. La ville est paralysée par ces manifestations depuis la matinée de vendredi 28 novembre 204.

Lepointsur.com avec l’Aip

 

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