De plus en plus, la prise en compte des victimes de la crise postélectorale revient sous les projecteurs depuis que le Président de la République a annoncé le décaissement de la somme de 10 milliards Fcfa pour leur indemnisation. Cette question préoccupe le Pncs (Programme national de cohésion sociale), au point où sa Directrice-coordonnatrice ne rate plus d’occasion pour la mettre en évidence.

Pr Koné Mariatou, Directrice-coordonnatrice du Programme national de cohésion sociale.

Le Pr Koné Mariatou, l’a fait remarquer à la faveur de la visite effectuée, le mardi 13 janvier 2015 par Mohamed Ayat, Expert indépendant de l’Onu en charge des Droits de l’Homme pour la Côte d’Ivoire, dans les locaux dudit programme. Pour la Directrice du Pncs, la Côte d’Ivoire, doit mettre tout en œuvre pour offrir des élections apaisées, en vue d’une sortie de crise définitive.

L’un des passages obligatoires pour y parvenir, selon elle, est la réparation due aux victimes de la crise postélectorale qui, pour elle, se présente comme la priorité des priorités.

« Nous sommes en période électorale. Nous avons pour mission de travailler pour ouvrir les voies à l’organisation d’élections sans violences. Ce qui passe obligatoirement par la réparation des préjudices subis par les victimes de la crise postélectorale. C’est un sujet crucial, car il conditionnera le bon déroulement des élections. Il y a donc urgence à traiter efficacement cette question avant d’aller aux élections », a fait remarquer Pr Koné Mariatou.

Puis d’ajouter que cette question doit respecter la logique selon laquelle, « Il faut une harmonisation de la liste des victimes. Qui est victime et combien sont-elles ? Quels sont les cas à prioriser ? Ce sont des questions auxquelles il convient de répondre avant toute action ».

En outre, la patronne du Pncs a mis sur la table, la nécessité de procéder à la libération des prisonniers suite à la crise postélectorale après les procédures judiciaires. Elle n’a pas omis de rappeler le retour des exilés et le renforcement du dialogue intercommunautaire qui, pour elle, sont également des situations à régler.

Pour Koné Mariatou, le Pncs a pour objectif général de renforcer les capacités des acteurs et institutions en matière de cohésion sociale et réconciliation nationale, de contribuer à la réduction des conflits, notamment ceux liés à la terre et de nombreuses tensions et violences.

Mieux, selon elle, le Programme national de cohésion social a pour mission d’appuyer la mise en œuvre d’activités d’intérêt commun, de manière à créer un environnement favorable à la paix.

Idrissa Konaté

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