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Climat: le réchauffement s’accélère pour le Giec, «alerte rouge» pour l’humanité, selon l’ONU


A moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi 9 août, sonne comme un branle-bas de combat.

Le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi 9 août, véritable « alerte rouge » pour l’humanité, doit « sonner le glas » des énergies fossiles qui « détruisent la planète », a réagi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, après la publication du document.

Ce rapport d’évaluation scientifique « doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles, avant qu’ils ne détruisent la planète », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, en plaidant pour qu’aucune centrale à charbon ne soit construite après 2021.

« Les pays devraient également mettre un terme aux nouvelles explorations et production d’énergies fossiles et déplacer les subventions aux énergies fossiles vers les renouvelables », a ajouté le secrétaire général des Nations unies, qui s’en prend encore plus frontalement qu’à l’habitude à ces industries.

Des événements météo extrêmes

Le rapport du Giec estime notamment que le seuil de +1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle sera atteint autour de 2030, dix ans plus tôt que dans les précédentes projections, menaçant l’humanité de nouveaux désastres « sans précédent ».

La planète va subir une augmentation des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C, a prévenu le rapport des experts climat de l’ONU.

Intitulé « Changement climatique 2021, les éléments scientifiques », le rapport a été approuvé par 234 auteurs et 195 gouvernements. C’est la plus grande mise à jour de l’état des connaissances scientifiques sur le climat depuis 2014.

Ce 6e rapport montre sans équivoque que les activités humaines ont réchauffé le climat, l’océan et la cryosphère, calottes polaires et glaciers. Ce réchauffement se fait à un rythme sans précédent depuis au moins 2 000 ans. La température observée sur la dernière décennie est probablement la plus chaude depuis 100 000 ans. Et sur les 10 dernières années, la totalité du réchauffement observé, de l’ordre de 1,1°C par rapport au climat préindustriel, est expliquée par les activités humaines.

Les experts du GIEC ont déroulé 5 scénarios en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émis. Le scénario le plus optimiste, impliquant une diminution des émissions dès maintenant, permettrait de limiter le réchauffement à environ 1,5°C en 2100. Dans les scénarios les plus émetteurs, on arrive à la fin du siècle à une augmentation de 4 à 4,5°C.

Le rapport donne une idée de la façon dont le réchauffement a contribué à déclencher les impacts déjà visibles du réchauffement. Et cartographie l’aggravation possible de ces impacts.

« Il n’y a pas le temps d’attendre »

C’est « une alerte rouge pour l’humanité », a commenté Antonio Guterres. « Les sonnettes d’alarme sont assourdissantes : les émissions de gaz à effet de serre créées par les énergies fossiles et la déforestation sont en train d’étouffer notre planète », a-t-il ajouté.

Il a également appelé les dirigeants du monde à s’assurer que la conférence climat COP26 de Glasgow (Ecosse) en novembre soit un « succès » pour conduire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons éviter la catastrophe climatique. Mais comme le rapport d’aujourd’hui le dit clairement, il n’y a pas le temps d’attendre et pas de place pour les excuses. »

Il n’est « pas trop tard », selon l’UE

Le rapport des experts de l’ONU témoigne de « l’extrême urgence d’agir maintenant », a réagi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, estimant qu’il « n’était pas trop tard pour endiguer la tendance » au réchauffement planétaire. « Ce n’est pas trop tard pour endiguer la tendance et empêcher un engrenage incontrôlable du changement climatique, à condition d’agir résolument maintenant et tous ensemble », a insisté sur Twitter le Néerlandais, en charge du Pacte vert européen, rappelant que la COP26 de novembre « devait être le moment où le monde dit « c’est assez! » »

RFI

 

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