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#CIV-Primes impayées des Eléphants/Après les sanctions administratives : Le peuple attend les sanctions pénales


 Abidjan, le 15-5-15 (lepointsur.com)-Depuis les Conseils des ministres des 6 et 13 mai 2015, les premières victimes des sanctions administratives dans l’affaire des « primes impayées » des victorieux athlètes de la CAN 2015, sont connues. Après le régisseur des compétitions internationales, Patrick Yapi, démis de ses fonctions suite au scandale des primes impayées à des joueurs de l’équipe nationale de football ayant pris part soit aux phases qualificatives soit disputé à la coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2015) mercredi 6 mai ; la semaine suivante ce fut au tour du ministre de la Promotion de la Jeubesse des Sports et Loisirs, Alain Michel Lobognon de subir le même sort au Conseil des ministres du 13 mai 2015.

Une décision du Président Alassane Ouattara salué à sa juste valeur par le peuple qui n’attendait que cela. A savoir, prendre des sanctions administratives avant que la justice ne fasse son travail en toute responsabilité, puisqu’en Côte d’Ivoire aucune personnalité n’a encore la culture de la démission. Cela peut s’expliquer par le fait que même blanchit, le mis en cause risque de ne plus retrouver une nouvelle fonction. Cependant, des langues se délient et réclament une sanction contre le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif). Sur la question, il faut faire la part des choses. Sidy Diallo n’est pas nommé par décret, c’est un élu des présidents de fédérations du football ivoirien. Mieux ici, il faut éviter de faire l’amalgame entre « le sport et le politique » comme le soutiennent les sportifs. Seuls les présidents qui l’ont élu ou la justice peut le sanctionner.

La justice va enfin faire son boulot, après la conclusion des enquêtes annoncées par le Porte-parole du gouvernement, Bruno N. Koné. Dans cette affaire où le « pauvre » contribuable ivoirien a perdu beaucoup d’argent, les sanctions administratives ne suffisent pas. Il faut aller au-delà par des sanctions pénales et pécuniaires

Lobognon s’en va, mais…

Le Président de la République a donné un signal fort. Il fallait commencer par un membre du gouvernement Duncan. Alain Lobognon Michel a payé cash, mais il faut retenir que c’est sous son passage au ministère des Sports que les athlètes ont été payés par virement bancaire. Il a mis en place une procédure transparente qui a été reconnue par l’ensemble des acteurs de la victoire de la Coupe d’Afrique des Nations 2015. Mieux, il a clamé son innocence en réclamant les relevés bancaires, seuls documents qui peuvent donner une bonne traçabilité des différentes opérations. La confrontation sur ces différentes pièces entre Sidy Diallo et Alain Lobognon Michel est très attendue à la barre, après les conclusions des enquêtes.

Pour les compétitions de 2013 et 2014, tout l’argent était transféré sur le compte de la Fif. De sorte que quand l’équipe est éliminée, la présidence de la Fif prend langue directement avec le Trésor sans passer par le ministre.

Les faits sont là. La Fif n’a jamais fait un bilan transparent. En 2013 en Afrique du Sud, c’est 3,7 milliards Fcfa que la Fif a reçu sur son compte. Après deux semaines de préparation et un quart de finale, Sidy a annoncé au ministre ce qui suit : « Il nous reste 267 millions sur les 3,7 milliards Fcfa, » rappelle le responsable de la communication du ministère soutenant par ailleurs « Jamais les 267 millions Fcfa ne sont retournés dans les caisses de l’Etat. En 2014 pareil. 2,7 milliards Fcfa remis directement à la Fif, après l’élimination des Eléphants au premier tour, le même discours. »

C’est donc, pour mettre un terme à cette gabegie financière que  » le ministre a demandé que le Trésor garde l’argent pour faire les transferts par virement bancaire, dans le seul but de maîtriser le coup réel de la Can, » s’est justifié notre interlocuteur. Comme au terme de la Can 2015, il y a eu un « bénéfice » de 300 millions Fcfa, selon Sidi Diallo, il est clair qu’il dise au peuple où cet argent est épargné, parce que déjà sorti des caisses de l’Etat. Et faire aussi le point des précédentes Can pour lesquelles sa gestion est remise en cause à tort ou à raison. Le peuple attend avec impatience les conclusions de l’enquête et les sanctions pénales qui vont suivre. C’est à ce prix que le nouveau ministre ivoirien des Sports, Albert François Amichia pourra travailler dans la transparence.

Sériba Koné

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