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#CIV Affaire déchets toxiques/Détournement de 4,658 milliards Fcfa des victimes : La première Chambre correctionnelle de la Cour d’appel reporte l’audience au 10 juin 2015


Charles Koffi Hannon, président du Renadvidet-Ci.

Charles Koffi Hannon, président du Renadvidet-Ci n’entend pas baisser les bras pour faire arrêter toutes les personnes impliquées dans le détournement des 4,658 milliards Fcfa des victimes.

lepointsur.com (Abidjan, le 13-5-2015) Les nombreuses victimes des déchets toxiques venues assister au procès en appel de l’affaire qui les oppose à Koné Cheick-Oumar et Gohourou Zialo Claude ont vite fait de déchanter, le mercredi 13 mai 2015, au Tribunal de première instance du Plateau. La raison, une note circulaire annonçait le report du procès qui déciderait de l’effectivité de l’emprisonnement des mis en cause dans le détournement des 4,658 milliards Fcfa destinés à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques au 10 juin prochain.

Selon certaines indiscrétions, ce report ferait suite à une convocation de la première présidente de la Cour d’appel par le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des libertés publiques. Selon le président du Renadvidet-ci (Réseau national des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire), cette convocation ne saurait être le fait du hasard.

« Pourquoi, c’est le mercredi qui est un jour de Conseil des ministres où le Président de la République tient une réunion avec ses ministres pour prendre des décisions importantes, que monsieur Gnénéma choisit pour convoquer ladite juge ? Pourquoi cette convocation fait-elle reporter notre affaire d’un mois pendant que les victimes qui ont tant attendu se meurent ? », S’est interrogé Charles Koffi.

Loin de se décourager par cette mesure, plusieurs victimes ont fait un sit-in devant le Palais présidentiel au Plateau pour dénoncer ces méthodes qui ont pour conséquence de retarder le dénouement de cette affaire qui dure depuis maintenant six longues années. Mais aussi, crier leur ras le bol suite à ce report qui tend vers la vacance judiciaire prévue à la date du 30 juin. « Par ce sit-in, les victimes des déchets toxiques entendaient confier leur sort au Président de la République », a-t-il expliqué.

Malheureusement, elles ont été copieusement battues par les forces de l’ordre du premier arrondissement, de la CRS de Williams ville et de la préfecture de police. Selon le président du Renadvidet-Ci, les victimes qui étaient arrivées aux environs de 10H devant le Palais de la Présidence de la République ont été d’abord repoussées violemment et à coup de matraques vers 10H30 au niveau du cercle du rail. Puis encerclées par lesdites forces de l’ordre pour se voir libérer vers 14H.

Pendant ce temps, d’autres victimes qui avaient échappé à cette furie des forces de l’ordre ont décidé d’aller, en vain, se constituer prisonnières à la préfecture de police où deux de leurs responsables, dont Gouni Bi Botty Julien et Gnéné Seydou, respectivement chargés de communication et de la mobilisation du Renadvidet-Ci, avaient été jetés en pâture au sous-sol de ladite préfecture après avoir été copieusement bastonnées.

Pour Charles Koffi, il s’agissait pour les victimes après cette manifestation d’humeur de se rendre dans l’ enceinte de la Direction de l’ Administration du Territoire pour y observer une grève illimitée de la faim pour dénoncer le comportement équivoque du ministère de l’intérieur, quant au refus de la délivrance de l’agrément de leur association pour les empêcher, au nom de ladite association de poursuivre en justice Koné Cheick-Oumar et Afriland First Bank qui ont détourné leur indemnisation.

Il faut noter qu’au moment où la presse quittait les lieux, les deux responsables du Renadvidet-Ci sortaient du sous-sol de la préfecture pour être auditionnés certainement sur l’objet de leur manifestation pacifique devant le Palais de la Présidence de la République pour crier «  Président Ado, on veut notre argent…Ado la solution, on veut notre argent…Koné Cheick-Oumar voleur… »

« Les victimes saisissent cette opportunité pour saluer la justice qui a fait son travail dans cette affaire mais qui, malheureusement serait empêchée par le ministre de la Justice qui tente, contre vents et marrées de protéger Koné Cheick-Oumar et Afriland First Bank », a salué Charles Koffi.

Idrissa Konaté

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