CI- Libération des détenus « politiques »/ 470 détenus appellent Alassane au « secours » (déclaration Ong)
Libérez les détenus politiques avant les élections 2015
C’est un cri de cœur lancé par l’ONG SOPCI à l’endroit du Président Alassane Ouattara et son gouvernement. En effet, depuis la fin de la crise postélectorale plusieurs proches collaborateurs de l’ex-président Gbagbo, ou ceux qui se réclament de lui sont constamment pourchassés. C’est ainsi que la majorité de ceux –ci se retrouvent en prison. M. Yohou Zahui Herman , Président National du SOPCI et défenseur des droits de l’homme sort de sa réserve pour interpeler le pouvoir en place sur le sort des derniers 470 détenus dissimulés dans plusieurs centres de détention ; ce qui est regrettable dans cette situation, depuis le délai d’incarcération aucun jugement n’est établi. Depuis 3 ans, ils sont toujours en détention préventive ; ce qui est contraire aux règles de droits. Or dans un pays qui se veut de droit, il est concevable qu’un prisonnier politique soit éternellement maintenu dans les liens de détention sans connaître son sort. La justice a l’obligation de signifier aux détenus les raisons de leur détention et la peine qu’ils encourent par rapport à la faute commise. C’est pourquoi, il est urgent que le gouvernement agisse dans le sens de l’apaisement si on ne veut pas vivre les situations des crises antérieures. Car la bonne gouvernance, c’est le respect des règles de droits ; c’est aussi l’équité dans les prises de décisions.
La réconciliation ne saurait s’accommoder du double langage tenu souvent devant les instances internationales telles que l’ONU, l’UA , la CEDEAO etc… On ne doit pas gouverner un peuple dans l’hypocrisie comme dirait l’autre. C’est pourquoi, les autorités doivent user de toutes les prérogatives en leur possession pour parvenir à apaiser le climat socio- politique.
Les bonnes élections, l’émergence et la bonne gouvernance sont trois notions intimement liées. Il ne saurait avoir l’une sans l’autre.
En somme, il faut absolument libérer les détenus politiques avant les élections 2015 pour garantir une bonne tenue des élections. Ils doivent être libérés pour s’occuper de leur famille et participer au développement du pays et libérez les définitivement pour décrisper l’atmosphère socio- politique.
La CDVR, les ambassadeurs vivant en Côte d’Ivoire, la division des droits de l’homme de l’ONUCI et les organisations non gouvernementale nationale et internationale ont l’impératif devoir d’interpeler le gouvernement, car c’est maintenant qu’il faut agir afin d’éviter des situations inutilement dommageables au pays.
M.Yohou Zahui Herman
Président National du SOPCI
Observateur des Droits de l’Homme auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
(CADHP) de l’Union Africaine (UA)