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[Chronique] Pendant que la Côte d’Ivoire est rythmée par la politique, la Cedeao planche sur la gouvernance de l’Internet


Abidjan, 23-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Pas la grande forme. Mais bon, nous sommes déjà nés…

Un candidat. Une candidature officielle pour la présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire. « Pipi du caïman RHDP », pour paraphraser l’homme Tchomba ! L’ancien ministre des Affaires étrangères, ancien directeur de cabinet et mémoire de ton camarade, Le Prince de la BIA, #MAT, a annoncé sa candidature pour octobre 2020. « … Au regard de l’expérience que j’ai acquise au service de mon pays, après vous avoir longuement écouté́ et après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé́ de me porter candidat à la prochaine élection présidentielle » ! Il vient ainsi d’annoncer aussi qu’il a son chèque de 50 millions FCFA déjà signé et prêt, son parrainage citoyen dans au moins 17 régions du pays acquis. C’est entre 17 000 et 51 000 personnes.

“ Justement, question à tous ceux qui pour cacher leurs incapacités à répondre aux défis de la liberté, militent pour un oui ou un non, pour la suspension de l’Internet, que serait devenu le monde aujourd’hui sans internet ? Notamment, avec la crise sanitaire à coronavirus ?’’

Et puis, dans un langage châtié, très agréable à écouter, qui change de la brutalité verbale du milieu politique, Le Prince de la BIA a griffé ton camarade : « Nous avons mené́ à bien de grands ouvrages mais nous avons abandonné́ notre humanité́. Nous avons bâti des ponts, mais nous avons oublié de construire des passerelles entre les hommes. Nous avons restauré notre image, mais nous avons renoncé à notre cœur. Cette vision a atteint ses limites et le pays s’est fortement crispé ».

Enfin, il y a ce ton de poésie patriotique, cette déclaration d’amour pour la patrie que j’ai bien adoré : « J’aime la Côte d’Ivoire.

J’aime notre terre féconde, nos régions colorées et la richesse de nos cultures.

J’aime le parfum de nos champs, le rythme joyeux de nos refrains.

J’aime la diversité de notre peuple.

J’aime notre humanisme et notre bonté.

J’aime notre humour et notre générosité ».

Là, s’arrête la poésie politique. À 69 ans, il vient de mettre véritablement pied dans la fourmilière. Au pays où même « chien mange chien » ! La politique, ce n’est pas pour les angéliques. Souvent, c’est pour « les sans-cœurs ». Il en sait un peu pour avoir été dans l’ombre du père fondateur pendant longtemps et surtout pour avoir été dans le dispositif de ton camarade pendant une trentaine d’années. Il était le voisin du chauffeur. Maintenant, il prend le volant !

Le Rassemblement de ton camarade justement. Il fait feu de tout bois. Fini le discours sur la « nouvelle génération » ! En rang pour les anciens. Ton camarade est plébiscité pour garder la main. Dans ce Rassemblement, tout le monde rote. Tout le monde ressort ce qu’il avait avalé. En avant, c’est ça la politique, dit-on !

Je t’ai déjà dit que ton camarade n’est pas dans « bavardage ». Il avance. Les autres partis sont partagés entre leurs propres problèmes et le rythme auquel ils sont soumis. Équation à deux inconnues au moins.

Pendant que la Côte d’Ivoire est rythmée par la politique, la CEDEAO planche sur la gouvernance de l’Internet. C’est en ligne. Justement, question à tous ceux qui pour cacher leurs incapacités à répondre aux défis de la liberté, militent pour un oui ou un non, pour la suspension de l’Internet, que serait devenu le monde aujourd’hui sans internet ? Notamment, avec la crise sanitaire à coronavirus ? Une vraie question à laquelle les experts tentent de répondre pour renforcer la gouvernance de l’Internet dans la sous-région et dans le monde…

Par Fernand Dédeh

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