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Cherté de la vie/Un mois après les promesses de Alassane Ouattara, les populations s’interrogent…Par EKB


Les populations se plaignent du ministre des Transports Gaoussou Touré et des acteurs du secteur des Transports en Côte d'Ivoire. Ph. Dr

Les populations se plaignent du ministre des Transports Gaoussou Touré et des acteurs du secteur des Transports en Côte d’Ivoire. Ph. Dr

Abidjan-02-06-16 (lepointsur.com)Le grand oral du président de la République Alassane Ouattara le 1er mai 2016 à l’occasion de la traditionnelle fête du travail a fait une large part à la cherté de la vie et les solutions envisagées par le gouvernement ivoirien. Un mois après cette sortie du tenant de l’exécutif ivoirien qui a suscité beaucoup d’espoir au sein des syndicats présents ce jour-là et les populations ivoiriennes, les choses semblent n’avoir pas bougé d’un iota, sans doute par la volonté de certains ministres et autres corps constitués qui se sont inscrits dans une logique de défiance de l’autorité du chef de l’Etat. Décryptage.

Au nombre  des questions brûlantes, le jour de la fête du travail, la cherté de la vie, caractérisée par la hausse des denrées alimentaires sur le marché, l’augmentation du prix de l’électricité, le prix élevé du transport en dépit de la baisse du prix du carburant à la pompe, le coût élevé des cautions des loyers … préoccupent la grande majorité des foyers. Dans son adresse à la nation, le Président Ouattara a fait savoir que des “mesures vigoureuses ” seraient prises  pour faire face à la situation. Or justement, ce n’est pas la première fois que le gouvernement s’attaque à ce phénomène. Les stratégies pour réduire le coût très élevé de la vie ont déjà fait l’objet de plusieurs travaux au sein, aussi bien  du gouvernement que de la société civile, sans pour autant donner des résultats probants.

Rassurant les populations le 1er mai dernier, le chef de l’Etat avait indiqué que deux principaux problèmes pouvaient expliquer cette situation déplorable. Notamment, les cartels qui ont été créés dans le secteur du vivrier et la sécheresse qui menace plusieurs régions du pays.  Sur la question, le Président Alassane Ouattara a promis prendre les dispositions avec le gouvernement pour démanteler tous ces cartels en vue de garantir une certaine fluidité  pour  l’approvisionnement et l’acheminement des denrées alimentaires. Un mois après cette déclaration qui  a suscité une lueur d’espoir au sein des populations, la situation perdure, au grand dam des foyers qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Les usaagers attendent que la CIE honore les engagements pris par le chef de l'Etat. Ph. Dr

Les usagers attendent que la CIE honore les engagements pris par le chef de l’Etat. Ph. Dr

Parce que sur le marché, les prix continuent de flamber. En témoigne, le prix de la viande de bœuf qui  se négocie aujourd’hui à 2200 FCFA le Kg avec les os et 2400 FCFA sans les os, quand le poulet représente aujourd’hui  une nourriture de luxe à prix minimum de 3000 FCFA. Outre le Riz, dont le pays reste dépendant de l’extérieur, les produits vivriers et maraichers connaissent eux aussi une flambée sur les marchés du fait principalement des forces de l’ordre qui ont fait du racket un mode de vie. Même si,  le remboursement des usagers par la CIE, annoncé par le chef a démarré (sic) selon les médias d’Etat, la majorité des Ivoiriens restent quelque peu perplexes, en attendant l’effectivité avec des preuves palpables à travers des témoignages qui ne souffrent d’aucun doute. Dans le secteur des transports, la situation est alarmante, en dépit de l’injonction du président  au  ministre Gaoussou Touré et aux  opérateurs  du secteur.  Car les dernières reformes pompeusement  appelées “reformes Gaoussou Touré” du nom du Ministre des Transports,  les usagers ploient encore  sous le poids de la hausse anarchique des prix, doublée du désordre.

L’autorité du chef de l’Etat bafouée

Face à la situation latente, les populations commencent à s’interroger quant au bon fonctionnement de l’appareil de l’Etat. En effet, ils sont nombreux, les citoyens qui s’expliquent difficilement la non application et la mise en œuvre des décisions du chef de l’exécutif ivoirien qui semblent être foulées au pied par certains de ses collaborateurs. Tels, le ministre des transports dont le comportement vis-à-vis de ses concitoyens frise le mépris. Sinon, comment, comprendre qu’au moment même, où le gouvernement baisse le prix du carburant à la pompe, les transporteurs puissent se comporter comme de vulgaires bandits et autres délinquants, dont seul compte la loi des biceps.

« On se demande qui va nous sortir de cet imbroglio et de cette situation de terreur créée par les acteurs du transport. Quelquefois, on a l’impression que le Président de la République n’a plus d’autorité sur ses collaborateurs qu’il a lui-même nommés. En tout cas, nous sommes fatigués des transporteurs, surtout des apprentis des véhicules des transports en commun, qui non contents de prendre notre argent nous agressent physiquement et verbalement au vu et au su de l’autorité. Si Ouattara ne tient plus le gouvernail du navire ivoire, qu’il nous le dise. Parce que nous lui avons accordé nos voix pour qu’il nous défende en cas de besoin. Ce n’est malheureusement pas le cas(…)Chaque jour, nos libertés les plus élémentaires sont foulées au pied par des individus sans foi ni loi… » A dénoncé M Konan rencontré à Adjamé qui venait de se faire rouer de coups par un apprenti Gbaka à cause de sa monnaie. On peut le dire. Un mois après la sortie du chef de l’Etat quant à la cherté de vie, les choses n’ont pas évolué, d’où, la colère de certains citoyens.

 

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