Changement climatique : Le ministre Sangafowa Coulibaly situe les responsabilités et propose l’adaptation face au phénomène #Cop22
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 22-11-2016) Alors qu’il prenait la parole le mercredi 16 novembre 2016 à la tribune de la Cop22 qui se tenait à Marrakech au Maroc, en sa qualité de Président de la 29e Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique, le ministre Mamadou Coulibaly Sangafowa a situé les responsabilités vis-à-vis du changement climatique observé de plus en plus sur le continent africain.
Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural ne manquait alors pas de rappeler que l’Afrique qui n’est responsable que de 4% des émissions de gaz à effet de serre reste de loin le continent le plus frappé par les impacts du changement climatique et le plus fragile pour adapter ses moyens de production agricole.
« Je voudrais rappeler que l’agriculture est l’une des principales victimes du dérèglement climatique », regrettait Mamadou Coulibaly Sangafowa pour qui, « du fait de la croissance démographique, il nous faudra produire plus avec de moins en moins de ressources naturelles disponibles pour satisfaire les besoins alimentaires sans cesse croissants de l’humanité ».
Dans la foulée, il rappelait qu’avec plus des deux tiers des ressources naturelles de la planète encore disponibles, l’Afrique est au cœur du défi de la Sécurité alimentaire de la planète. « Son agriculture mérite donc, ne serait-ce que pour cette seule raison, une meilleure attention des décideurs », précisait-il.
Pour le ministre Sangafowa Coulibaly, le défi qui s’impose aux pays africains est de s’adapter aux effets du changement climatique, avec le soutien des pays développés. Ajoutant que cette initiative vise la promotion des solutions d’adaptation de l’Agriculture africaine et la répartition équitable des ressources annoncées entre l’atténuation et l’adaptation.
Il a poursuivi pour dire que l’agriculture africaine est en droit d’attendre des pays développés des ressources conséquentes et de l’assistance technique. Car, pour lui, « nous payons à la nature et plus que le reste du monde, la facture du développement des pays dits avancés ».
Il regrette que 36 des 50 pays les plus affectés par le changement climatique au monde soient africains. « Notre continent compte aujourd’hui plus de 10 millions de réfugiés climatiques », se désole le Président de la 29e Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique.
Idrissa Konaté