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[Cérémonie de clôture du FATA 2024] Le commissaire général, DJEKA Kouadio Jean-Baptiste Arsène, annonce la pose de la première pierre de « Waoulé Souklou »


Sakassou, le 15 juillet 2024 (lepointsur.com) La place Henri Konan Bédié de Sakassou s’est transformée en un véritable kaléidoscope de couleurs et de traditions lors de la cérémonie de clôture du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA) 2024. Cette édition a marqué les esprits par la diversité et la richesse des prestations, notamment les danses traditionnelles telles que l’Adjo de Koffikro et de Yakouakoukro, le Gouli de Konankro, l’Ayêyê de Konandjikro et bien d’autres.

La cérémonie de clôture du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA) 2024, tenue en présence des autorités coutumières et des forces vives de la région, a été un hommage vibrant à la culture Akan. Cet événement a marqué un moment fort de reconnaissance et de célébration des traditions ancestrales.

Le commissaire général du FATA, Djéka Kouadio Jean-Baptiste Arsène, a profité de cette occasion pour exprimer sa profonde gratitude envers tous ceux qui ont contribué au succès de cette édition. Dans son discours, il a souligné l’importance de cet événement annuel qui, selon lui, offre une plongée profonde dans la richesse spirituelle et culturelle des traditions Akan.

« Cet événement n’est pas seulement un festival ; c’est un rendez-vous historique qui vise à réanimer notre patrimoine et à en faire le socle de notre développement et permet également à notre communauté de se retrouver et de se reconnecter avec ses racines », a déclaré Djéka Kouadio. Il a également mis en avant la diversité des activités proposées durant le festival, allant des performances artistiques aux ateliers de transmission des savoirs traditionnels, en passant par les expositions artisanales.

La présence des autorités coutumières a donné un cachet particulier à la cérémonie de clôture, rappelant l’importance des valeurs et des traditions dans la vie quotidienne de la communauté Akan. Les forces vives de la région, représentées par divers acteurs économiques, sociaux et culturels, ont également manifesté leur soutien indéfectible à cette initiative, soulignant ainsi l’unité et la cohésion sociale que génère le FATA.

Le succès de cette édition est un témoignage éloquent de la vitalité de la culture Akan et de l’engagement de ses membres à la promouvoir et à la transmettre aux générations futures. En clôturant cette édition du FATA, Djéka Kouadio a réitéré son appel à la continuité et au renforcement de cet événement, invitant tous les participants à se préparer pour une prochaine édition encore plus enrichissante et mémorable.

Retour sur les moments forts

La veille, le samedi 13 juillet, le FATA avait déjà entamé ses festivités avec une cérémonie de libation menée par Nanans Bizangouin et Djê Kouadio. Cette tradition, visant à honorer les ancêtres et à solliciter leur bénédiction, a été suivie de plusieurs allocutions. Parmi les intervenants notables de la cérémonie, le Commissaire Djéka Kouadio Jean-Baptiste Arsène et Nanan N’da Kouamé, représentant la chefferie de Walebo, ont tous deux mis en avant l’importance cruciale de préserver et de célébrer les cultures locales. Djéka Kouadio, en tant que commissaire général du Festival des Arts et Traditions d’Akan (FATA), a ouvert son discours en rappelant l’héritage riche et diversifié de la culture Akan, soulignant la nécessité de transmettre cet héritage aux générations futures.

« La préservation de notre culture n’est pas seulement une question de fierté, mais également de survie. En célébrant nos traditions, nous réaffirmons notre identité et notre unité en tant que peuple Akan », a-t-il proclamé avec passion. Il a également remercié les autorités coutumières et participants pour leur engagement et leur dévouement à cette noble cause.

Nanan N’da Kouamé, une figure respectée parmi les autorités coutumières, a ensuite pris la parole, évoquant l’importance des coutumes et des traditions dans la vie quotidienne de la communauté. « Nos traditions sont le socle sur lequel nous bâtissons notre avenir. Elles sont notre lien avec nos ancêtres et une source inépuisable de sagesse et de guidance », a-t-il affirmé, appelant à une plus grande implication des jeunes dans la préservation de ces coutumes.

Après ces discours émouvants et inspirants, la soirée s’est animée avec une série de prestations artistiques et de danses traditionnelles, offrant aux spectateurs un avant-goût des célébrations prévues pour le lendemain. Les artistes, vêtus de costumes colorés et traditionnels, ont présenté des performances époustouflantes, mettant en lumière la richesse et la diversité de la culture Akan.

Les tambours résonnaient, les chants s’élevaient, et les danseurs exécutaient des mouvements gracieux et dynamiques, captivant le public. Ces prestations ont non seulement diverti les participants, mais ont également servi de rappel poignant de l’importance de la culture et des traditions dans la cohésion et l’identité de la communauté.

En clôturant cette soirée riche en émotions et en célébrations, Djéka Kouadio et Nanan Nda Kouamé ont réitéré leur appel à tous les membres de la communauté pour qu’ils continuent à soutenir et à participer activement à la préservation de leur héritage culturel. Ils ont exprimé leur espoir que le Festival des Arts et Traditions d’Akan continue de croître et de prospérer, servant de phare pour la culture Akan et unissant les générations autour de leurs racines communes.

Le festival ne se contente pas de célébrer la culture : il s’engage également dans des initiatives sociales et éducatives. Le commissaire général a annoncé la pose de la première pierre de Waoulé Souklou, un projet qui vise à renforcer le tissu social de la région.

Une apothéose festive

Le dimanche 14 juillet a été le point culminant du FATA 2024. Une procession impressionnante a traversé la ville, partant de la place Bédié jusqu’à la cour royale. Cette marche a mobilisé les Nanans de la cour royale, les chefs d’Assandrê dirigés par Nanan Kadjeli, le chef central, ainsi que les jeunes, les anciens, les femmes Adjanou, les festivaliers et les forces vives de la région. Cette marche a symbolisé l’unité et la solidarité de la communauté Akan.

Avant la procession, Djéka Kouadio Jean-Baptiste Arsène a prononcé le discours de clôture, remerciant une fois de plus tous ceux qui ont participé et soutenu le festival. « Pour que l’édition prochaine soit encore plus grande et mémorable, chers Nanans, nous sollicitons votre aide et votre soutien. Votre participation et vos efforts sont essentiels pour faire avancer notre festival et atteindre de nouveaux sommets. Mon équipe et moi-même, ainsi que tout Assandrê, exprimons notre profonde gratitude envers Walebo. Grâce à votre engagement et votre dévouement, nous avons pu réaliser un événement exceptionnel cette année. Ensemble, nous pouvons continuer à enrichir et célébrer notre patrimoine culturel pour des générations futures », a-t-il annoncé. Les officiels et les participants ont ensuite visité les stands, découvrant les œuvres d’art et les produits artisanaux exposés, véritables témoignages vivants du patrimoine Akan.

Un avenir prometteur pour le FATA

Le FATA 2024 s’est achevé sur une prière de bénédiction prononcée par les anciens, scellant ainsi l’édition de cette année. Depuis le lancement officiel le 6 juillet à Assandrê, le festival a su réunir et émerveiller les participants par ses multiples facettes : culturelles, festives et sociales.

Cette édition a non seulement renforcé les liens communautaires mais a également mis en lumière l’importance de la préservation et de la promotion des traditions Akan. En renouvelant son engagement envers la culture et le développement social, le FATA continue de se positionner comme un pilier essentiel de la vie culturelle et communautaire de la région.

La réussite éclatante de cette édition 2024 laisse présager un avenir brillant pour le FATA. Les participants, enrichis de nouvelles expériences et souvenirs, attendent déjà avec impatience l’édition suivante, qui promet d’être encore plus spectaculaire et enrichissante.

Ainsi, la place Henri Konan Bédié de Sakassou se souviendra longtemps de cette journée de juillet, où danses, chants et traditions se sont mêlés pour offrir un spectacle inoubliable, célébrant l’âme et l’héritage du peuple Akan.

Médard KOFFI, envoyé spécial à Sakassou

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