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[CAN 2023] Deux défaites consécutives des Eléphants à Ébimpé ou les humiliations de trop pour les Ivoiriens?


Duékoué, le 24-01-2024 (lepointsur.com) Les pachydermes de la Côte d’Ivoire royalement engagés avec tambours et trompettes dans la prestigieuse compétition de football (CAN 2023) du continent de Roger Milla, Georges Wéah, Abedy Pelé, Jules Bocandé, Samuel Eto’o et de Didier Drogba viennent d’échouer lamentablement face aux équipes du Nigéria et à la très modeste équipe de la Guinée équatoriale. Deux défaites cuisantes et successives qui rivalisent en numérologie d’avec l’inondation dudit devant les camerounais et les polémiques sur la bataille de la rallonge budgétaire pour effacer la honte ressentie par les ivoiriens devant le caractère très tangible voire élastique des travaux du stade Ébimpé, dédié pourtant au Président de la République, S. E. M Alassane Ouattara.

L’inondation d’Ébimpé ou le premier « upercute » reçu par les Ivoiriens face aux Camerounais

Fruit de la coopération sino-ivoirienne, le stade d’Ébimpé, baptisé stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, à été inauguré le 3 octobre 2020. Il a une enceinte polyvalente pouvant accueillir des compétitions de football, de rugby et d’athlétisme. Bâti sur une superficie de 20 hectares au nord d’Abidjan avec une possibilité d’extension future, le stade olympique Alassane Ouattara d’Anyama-Ebimpé a un coût d’investissement initial d’environ 143 milliards Fcfa (218.002.095 €), financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et la Chine, respectivement à hauteur de 80 milliards Fcfa (121.959.214 €) et 63 milliards Fcfa (96.042.881 €). Mais, 13 mois plus tard, lors d’une rencontre internationale opposant notre pays au Cameroun comptant pour les éliminatoires au Mondial 2022, l’univers s’est invité dans la certification de ses travaux, imposant aux Ivoiriens, « grands attacheurs au monde« , un lourd silence et des tonnes de commentaires à gogo. Humiliés par les aléas du changement climatique, les Eléphants ont évolué à l’étranger, notamment au Bénin, avec tous les effets financiers et psychologiques que cette situation comporte.
Ainsi, pour sauver la face devant le courroux du Président de la République de Côte d’Ivoire, l’ex-ministre des Sports, M. Paulin Claude Danho a validé le financement nécessaire à la rénovation du Stade d’Ebimpé au Sénat. Le montant des travaux est de 20 milliards de francs CFA, une somme qui a fait grincer des dents dans toutes les couches socio-professionnelles.

Les deux défaites successives des éléphants à Ebimpé ou les clous de la honte enfoncés sur les dos des Ivoiriens

Les pachydermes Ivoiriens n’ont pas pu vaincre le signe indien qui fait ses preuves depuis1984 lorsqu’elle organise la samba du football africain à domicile. Accoutumés aux premières victoires pour leurrer leurs supporters, ils se sont inclinés face au Nigéria sur un score d’un but à zéro le jeudi 18 janvier 2024 avant de se laisser torturer par le Nzalang National, une petite équipe, pourtant néophyte dans les grandes compétitions internationales sur un score sans appel de 4 but à 0. Le pli étant désormais pris, l’éléphant ouest africain décide de s’abonner aux calculs de probabilité, dans l’espoir d’être le meilleur troisième pour espérer continuer la compétition. Quelle honte de trop pour les supporters Ivoiriens qui, malgré leur motivation tout azimut, ont été déçus par les ventes parallèles de tickets lors du premier match!

Si le premier camouflet très humiliant et révélateur d’un certain laxisme dans la gestion des finances et dans l’exécution des responsabilités, très vite suivi d’une hausse des dépenses en ces temps de crises mondiales avec son lot de paupérisation de la population a permis d’exposer des têtes et d’en chasser d’autres du Gouvernement, sans mesures juridiques, il urge cependant et maintenant aussi que les vrais coupables de ce nouveau grand tort national, fait à tort et à travers aux ivoiriens, soient brandis tel le troisième fameux trophée continental tant recherché, pour soulager aussi la soif ardente de vérité des Ivoiriens qui en ont encore gros sur le cœur parce que croyant fermement et bonnement au sacre de leur pachyderme qui, malheureusement, s’était mesuré à des Nations footballistiques de très faibles renommées africaine et internationale. En clair, à l’opposé de la culture de la démission, doit régner la culture des sanctions judiciaires et, non, des sanctions extrajudiciaires qui ne sont que la poutre versée dans les yeux des Ivoiriens comme par le passé, dans certains cas de figures similaires.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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