[CAN 2019] Camara Ibrahim (coach des Éléphants) face à son maître Hervé Renard (coach du Maroc) par Fernand Dédeh
À Barthelemy Zouzoua Inabo: Les dés sont jetés. Le tirage au sort de la première coupe d’Afrique des nations à 24 a livré ses résultats.
Ivoiriens et Marocains ne se quittent plus. Après 2017, au Gabon pour la CAN, et en éliminatoires pour le mondial 2018, ils se retrouvent de nouveau, dans la même poule en Égypte. 2017, année marocaine. Victoire en match de poule de la CAN et élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2018.
Le contexte a changé
En 2017, la Côte d’Ivoire était au creux de la vague. Une équipe qui manquait totalement de repères, à la recherche de son équilibre. La retraite des cadres et l’intégration des nouveaux, dont certains découvraient et l’Afrique et le football africain, ont perturbé le groupe. Année 2017, que de mauvais souvenirs!
Le maître et le stagiaire
La FIF a longtemps couru après les sorciers blancs. Pour des résultats pas toujours fameux. Sauf en 2015. Avec Hervé Renard. Le Français n’a pas pu aller au bout de son contrat avec la fédération ivoirienne de football. Pour des raisons qui lui sont propres. Désir caché de reconnaissance dans son pays en prenant les commandes d’une équipe de ligue 1. Il a vite compris: l’Afrique lui réussit mais pas là France. Viré de Lilles. Retour sur le continent. Après la Zambie et la Côte d’Ivoire, il dépose ses valises au Maroc. Coupe d’Afrique moyenne, sorti au premier tour de la coupe du monde. Le technicien à la chemise blanche retrouve en 2019, la Côte d’Ivoire. Face à lui, Camara Ibrahim. Les deux hommes se connaissent. Le champion d’Afrique des Cadets va diriger sa première CAN en qualité de patron du banc de touche, mais il est dans le groupe depuis 2014. Il a bossé et après auprès de Hervé Renard en 2015. Il a repris en main une équipe en plein doute, décomposée ou presque, il a donné ou redonné envie de jouer ou de gagner aux joueurs. Maintenant, le grand bain…
Le trio du groupe D
Maroc, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud… Ces trois équipes devraient logiquement dominer la poule D. La Namibie va jouer les arbitres. Les deux premiers de chaque poule passent au tour suivant. Ainsi que les quatre meilleurs troisièmes. La Côte d’Ivoire a toutes ses chances pour au moins le second tour. Avant de subir la pression les matches à élimination directe.
Deux mois…
Camara Ibrahim a deux mois pour asseoir sa stratégie. Son ambition est modeste. Il est dans la phase de construction de son groupe. Il ne va pas demander à ses joueurs de gagner la coupe d’Afrique. Il va aller à son rythme. Prendre les matches comme ils viennent. Le reste, c’est que tout bénéf…
D’ici là, le sélectionneur national devra jouer à la fois contre le sort et les blessures. Il ne chamboulera pas son effectif. Des ajustements seront cependant nécessaires. Dans les différents compartiments de jeu.
Deux mois pour les réglages. Deux mois pour se construire un mental et un groupe pour mélanger les plans des favoris.
Les parkings…
Pour cela, il faut une logique simple. Chaque partie joue son rôle. Le ministère trouve les moyens financiers au plus tôt. En principe, la CAF met les moyens nécessaires à la disposition des fédérations pour éviter les tensions inutiles avec les États. Ce qui est surtout du ressort de l’administration, c’est trouver les moyens pour les primes des joueurs et les récompenses en cas de victoire finale. Pas la villégiature des armées mexicaines. La fédération gère la logistique. Camara Ibrahim dirige son groupe. Les supporters Mazo supportent. Point!
Fernand Dédeh