Burundi: deux camps militaires attaqués dans la capitale
Selon des sources concordantes, vers 4 h du matin (heure locale), « des hommes lourdement armés ont attaqué le camp Ngagara et l’Iscam (Institut supérieur des Cadres militaires, ndlr) ». Un haut gradé de l’armée ayant requis l’anonymat a assuré que les assaillants avaient été tués ou repoussés.
Cependant, selon un diplomate occidental et plusieurs témoins, des combats se poursuivaient ce matin dans certains quartiers de Bujumbura. Willy Niyamitwe, conseiller chargé de la communication du président Pierre Nkurunziza, a affirmé sur son compte Twitter que les attaques des camps visaient à créer une diversion pour permettre l’évasion de prisonniers.
Selon le haut gradé de l’armée, « tous les ponts sont sous contrôle de l’armée, qui y a disposé des blindés, et aucun mouvement d’un quartier à un autre n’est autorisé ».
Aucun bilan des attaques
Les ambassades des Etats-Unis, de Belgique, de France et des Pays-Bas ainsi que l’ONU ont appelé vendredi leurs ressortissants et employés à ne pas quitter leur domicile.
Aucun bilan de ces différentes attaques n’a pour le moment été fourni. Le Burundi est en proie à des violences qui ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés depuis que Pierre Nkurunziza a décidé en avril de briguer un troisième mandat, qu’il a remporté cet été, ignorant les protestations de l’opposition qui jugeait cette initiative contraire à la Constitution.