Abidjan,1er, 16(lepointsur.com)Le nouveau régime burkinabè montre des signes d’un échec à l’horizon. En effet, depuis sa prise de pouvoir après une transition tumultueuse, ce pouvoir n’a pas choisi la voie de l’apaisement, préférant plutôt se concentrer sur des règlements de compte. Comme si le Burkina Faso n’avait pas plus urgent à gérer. Avec notamment la pauvreté qui s’est accru sous la transition, le chômage des jeunes et le mal développement.

Ce sont autant de plaies qui ont conduit au soulèvement populaire ayant entrainé la chute de Blaise Compaoré. Plutôt que de s’engager à y apporter des remèdes, raison pour laquelle il a bénéficié de l’onction du peuple, le Président Rock Marc Kaboré a choisi d’écouter la voix des extrémistes, des rancuniers et des revanchards. Pour cela, il a ouvert plusieurs fronts avec mandats d’arrêt internationaux contre des ex dirigeants de son pays et des personnalités ivoiriennes.

Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire

Burkina/ Pourquoi Rock Kaboré tend vers l’échec #Burkina

Le nouveau régime burkinabè montre des signes d’un échec à l’horizon. En effet, depuis sa prise de pouvoir après une transition tumultueuse, ce pouvoir n’a pas choisi la voie de l’apaisement, préférant plutôt se concentrer sur des règlements de compte. Comme si le Burkina Faso n’avait pas plus urgent à gérer. Avec notamment la pauvreté qui s’est accru sous la transition, le chômage des jeunes et le mal développement.

Ce sont autant de plaies qui ont conduit au soulèvement populaire ayant entrainé la chute de Blaise Compaoré. Plutôt que de s’engager à y apporter des remèdes, raison pour laquelle il a bénéficié de l’onction du peuple, le Président Rock Marc Kaboré a choisi d’écouter la voix des extrémistes, des rancuniers et des revanchards. Pour cela, il a ouvert plusieurs fronts avec mandats d’arrêt internationaux contre des ex dirigeants de son pays et des personnalités ivoiriennes.

Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire

Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, si la raison était de son côté, trop de bruits avaient été fait par les dirigeants de la transition pour que lui, fasse l’option du règlement par la voie diplomatique. Que nenni ! Il fait fi de la légendaire amitié entre la Côte d’Ivoire et le Burkina (ex-Haute Volta). Si le pouvoir de Rock Marc Christian Kaboré accuse des dirigeants Ivoiriens d’avoir tenté de déstabiliser son pays, ce ne sont que certains dirigeants et non l’ensemble des dirigeants Ivoiriens et le peuple de Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, sa démarche est jugée inélégante et non sensée. Parce qu’en identifiant ceux qu’il accuse à l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est tout le pays qu’il entend humilier.  Et sur ce terrain, c’est le Burkina qui en sortira perdant. Parce que la Côte d’Ivoire, il faut le reconnaitre constitue la sève nourricière du pays des hommes intègres avec 90% de sa diaspora, résidant en terre ivoirienne qui exerce dans le commerce, l’agriculture…etc. Et il n’est pas certain que cette diaspora qui soutient des millions de Burkinabè restés au pays, soit en phase avec lui dans ses diatribes contre leur nation d’accueil.

Là, où fuyant la pauvreté et le manque d’activités rentables au Burkina, elle y a trouvé l’hospitalité et de quoi avoir espoir pour l’avenir. Ils sont nombreux, ces Burkinabè qui ont fait et continuent de faire fortune en Côte d’Ivoire pour investir dans leur pays. Combien de fois les autorités ivoiriennes n’ont pas calmé la rage des populations de l’ouest contre la forte communauté Burkinabè disséminée dans les forêts de cette région de la Côte d’Ivoire. C’est cela, la sagesse et l’élégance dans les relations entre deux pays voisins liés par l’histoire.

Pour ce qui concerne le Burkina

Qualifié par les observateurs de la scène politique burkinabè comme une personnalité pacifiste, de rassemblement et de consensus, Rock Marc Kaboré est entrain de faire déchanter tous ceux qui croyaient en lui. En occupant le fauteuil présidentiel, tous avait misé sur lui pour appeler au pardon, à l’unité et la cohésion de tous les Burkinabès autour de la poursuite du développement engagé depuis quelques années et qui a commencé à donner fière allure au pays des hommes intègres.

Il a choisi de continuer à déterrer les cadavres, comme sous la transition de Kafando Michel qui avait fini par oublier sa mission, croyant  tirer son onction d’une élection.  Le régime de Rock Marc Christian Kaboré ne cesse de tirer des vieux placards, les dossiers qui réveillent les vieilles rancœurs. Et ce n’est pas surprenant que chaque jour, l’on assiste à des désertions dans l’armée burkinabè et à l’exil de nombre de personnalités politiques de l’ancien régime.

Même les dirigeants de la transition ne sont pas épargnés avec l’audit des marchés publics passés avec des opérateurs économiques entre novembre 2014 et décembre 2015, avant sa prise de pouvoir. Il est même question de plus de 72 milliards F CFA en jeu. Et si ces détournements sont avérés, ces entreprises se verront dépossédées de ces acquis. En voulant se jouer les grands justiciers, le pouvoir de Rock Marc Kaboré risque de connaitre l’effet boomerang.  Et il devrait donc s’inquiéter de ce que,  c’est sous son règne que le Burkina a connu ses premières attaques terroristes et que sa frontière nord est constamment l’objet d’assauts armées.

Sans oublier qu’il y aura de la frustration, plus la stabilité de ce pays sera fragile avec un peuple à jamais traumatisé par les évènements de l’hôtel Splendid et du Capuccino. Surtout que cela sera de nature à faire fuir le peu d’investisseurs dont bénéficie ce pays.

Que deviens le programme de gouvernement de Rock Kaboré ?

Cinq années d’un mandat présidentiel n’est pas une sinécure. C’est sur la base d’un programme de gouvernement que Rock Marc Christian Kaboré a été élu. C’est évident qu’avec ses nombreuses guerres internes et externes qu’il mène, ce programme ait été classé dans un tiroir. S’il pense qu’il fait l’affaire des meneurs ‘’Sankaristes’’ du soulèvement populaire contre Blaise Compaoré, il oublie que ce sont les mêmes qui l’abandonneront quand ils auront étanché leur soif de vengeance.

Parce que ces ‘’tombeurs’’ de Blaise Compaoré s’appuient  sur des jeunes et des femmes qui pour la plupart n’en à cure des assassinats de Thomas Sankara et autres qu’elle n’a pas connus ou les a connus  à travers des livres d’histoire. S’ils sont descendus dans la rue, c’est bien pour la pauvreté et le chômage qui les taraudent. Ignorer cela, c’est faire le lit d’un autre soulèvement dans les mois à venir.

Parce que,  le peuple Burkinabè a pris désormais cette habitude des révoltes populaires. Et s’il ne voit pas l’application des promesses de campagne de Rock Marc Kaboré qui l’a séduit, ce sera rebelote.

Jean Martial Ahoutou

Commentaires

commentaires