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Au Burkina Faso, les boulangers poursuivent leur mouvement de grève


Au Burkina Faso, les employés des boulangeries sont en grève depuis une semaine. Ils réclament la signature d’une convention collective et une augmentation des salaires. Le mouvement de protestation s’est étendu à pratiquement tout le pays.

Depuis jeudi 9 juin, les habitants de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, sont privés de pain en raison d’une grève des employés des boulangeries.

Ce mouvement de protestation, très suivi, a été déclenché par le Syndicat national des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB). Ce syndicat unique dans le secteur réclame la signature d’une convention collective « négociée depuis un an que les patrons refusent de signer ».

Cette convention prévoit notamment une augmentation de 25 % des salaires des boulangers « en sus d’autres primes qui pourraient donner une augmentation cumulée d’environ 50 % », selon le président du FNBPB, Konomba Traoré. Les employés des boulangeries touchent un salaire dérisoire, dont la moyenne est de 34 000 francs CFA (50 euros) mensuels. « Le boulanger qui fabrique le pain ne gagne pas son pain » ironise Konomba Traoré. « Depuis mars 2015, nous sommes en négociations pour cette convention collective » se plaint le président du syndicat, excédé par le « volte-face » des patrons.

Une grève nationale

De leur côté, ces derniers estiment faire preuve de bonne volonté. « Personnellement, je comprends les travailleurs. Mais nous n’y sommes pour rien. Notre syndicat est prêt à aller signer ce document », assure ainsi Augustin Bambara, secrétaire général de l’Union des fondateurs des boulangeries du Faso (UFBF), qui regroupe plus de 60 % des employeurs. Mais selon lui, une signature éventuelle de cette convention engendrerait une augmentation du prix du pain.

Mais alors que les deux parties ne se sont toujours pas mis d’accord, la grève s’est étendue à quasiment tout le pays. À Ouagadougou, ainsi que dans les villes de Ouahigouya, Kaya, Tenkodogo, Koudougou, Banfora, la « grève est suivie à 100 % ». À Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, la grève n’est que « partiellement » suivie, selon le président de la FNBPB.

Cette grève intervient en pleine période du ramadan. Les musulmans du Burkina, qui représentent environ 60 % de la population, ont commencé leur jeûne le 6 juin.

Source: FRANCE24

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