Burkina/ Enfin, les travaux sur la charte de transition ouverts
(lepointsur.com du 7-11-14)-Une étape clé du processus de transition se tient, ce samedi 8 novembre, avec, un peu plus d’une semaine après la démission forcée de l’ex-président Blaise Compaoré, une réunion des acteurs de la société civile et des forces politiques sur une charte censée fixer les grandes orientations de la transition. L’armée n’est pas représentée à cette réunion dont les travaux ont été suspendus après la remise d’un document de travail. L’armée, aux commandes depuis la chute de Blaise Compaoré mais qui a promis de rendre le pouvoir aux civils, s’est jointe aux discussions avant d’en avoir été absente dans un premier temps.
La séance plénière s’est ouverte ce matin à Ouagadougou, rapporte notre correspondant. Les participants réfléchissent sur le contenu du document préparé par une commission de travail. Il s’agit d’un document d’une dizaine de pages qui réunit tous les éléments nécessaires au bon fonctionnement de la transition ; le portrait-robot du futur président, la composition du gouvernement de transition et les différents organes utiles au bon fonctionnement de cette transition.
Chaque entité a reçu ce document et la séance plénière a été suspendue. Elle reprend ce samedi après-midi avec les amendements des uns et des autres.
Il semble que toutes les forces politiques n’aient pas été admises à cette réunion plénière. Au total, ce sont 98 personnes qui participent à cette rencontre ; sont représentés les partis politiques d’opposition à Blaise Compaoré, la société civile et les chefs religieux et coutumiers.
Les discussions ont été houleuses quant au choix des participants. Certains délégués jugés proches de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ont été refoulés.
Des militants d’associations ayant soutenu le projet de référendum (visant à faire passer le nombre de mandats présidentiels de deux à trois) ont également été refoulés. Une délégation de la commission de travail sur la charte doit d’ailleurs rencontrer à ce sujet le lieutenant-colonel Isaac Zida, dans son quartier général au Conseil économique et social (CES).
À 16 h (heure locale), les représentants de l’armée ont rejoint les responsables de l’opposition, de la société civile et des chefs traditionnels et religieux du Burkina Faso pour la reprise des négociations. Le colonel Auguste Denise Barry, bras droit du lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du Burkina, est arrivé à la tête d’une délégation de militaires pour prendre part aux débats.
@Lepointsur.com avec rfi
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