Abidjan, le 17-11-14 (lepointsur.com)-A un mois de la fête de nouvel an, l’heure est grave et la déclaration est à prendre très au sérieux.

Des soldats de l’armée ivoirienne sont en colère selon des informations de sources militaires. Encore un coup d’Etat de décembre nous dira-t-on pour se dédouaner du côté de la hiérarchie en procédant à des arrestations. Cette fois-ci, les faits sont là, têtus et les acteurs bien connus et cités dans la déclaration.

En effet, dans la déclaration, la colère des soldats n’est pas dirigée contre le Président Alassane Ouattara (Prado). Ils affirment que ce dernier est leur fétiche. Celui qui est l’objet de leur colère, de source militaire serait en premier, le général Soumaïla Bakayoko. Ils l’accusent des faits suivants et revendiquent ce qui suit :

Au nombre des revendications, le paiement de rappel de deux ans (2009-2011) à raison de 150.000FCFA par élément soit 3.600.000 par soldat, le paiement de solde de retard de bail de 50.000F par mois par élément, ainsi que la prime d’installation et prime Ecomog de 16millions F par élément. Ce, concernant leur reclassement au grade de caporal/chef avant le stage CA2. Les frais de mission ne seraient pas payés.

Plus grave, selon eux, le Ministre de la défense leur aurait fait des promesses de la part du Prado. Il leur aurait dit que le Prado informé de la situation aurait promis régler leurs problèmes en Janvier 2015.après investigation, ils se sont rendu compte que le Prado n’aurait rien promis. D’où leur colère contre le Ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi qu’ils soupçonnent d’être en deal avec le Général, Soumaïla Bakayoko. Ils sont aussi en colère contre les colonels Cherif Ousmane et Zoua qu’ils accusent de tenter de les discréditer.

Leur colère est plus grande du fait que les militaires progbagbos qui étaient en exil au Ghana seraient venus prendre leurs arriérés de solde et seraient repartis dans leur lieu d’exil.

Ils menacent de rentrer en action à la fin de ce mois si rien n’est fait pour les calmer.

Et dans leur colère, les militaires meneurs de troubles seraient au nombre de 1.500. Ils menacent de s’en prendre physiquement à tous les officiers en commençant par le Général Bakayoko. L’information circule au sein de la grande muette et même relayé sur certains réseaux sociaux.

De mémoire, le pouvoir  Bedié est tombé suite à des revendications militaires. On n’est jamais assez fort et puissant éternellement. Si directement ces militaires disent ne pas viser le pouvoir, l’histoire de l’humanité montre que les princes qui sont parvenus au pouvoir grâce à des alliés sont toujours l’objet de leur chantage. C’est la capacité du prince à négocier qui fera de lui le maitre à bord.

Et nous pensons que Alassane Ouattara vient d’être éclairé pour éviter le pire en calmant « ces jeunes gens« .

Sériba Koné/lepointsur.com

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