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Bouaké/ Processus DDR 442 ex-combattants reçoivent la moitié de leurs primes


Le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion  (DDR)   effectué  à Bouaké, a permis de remettre à  442 ex-combattants la somme de 400 000 FCFA  chacun. Et ce, pour la première tranche de 800 000 FCFA selon le communiqué, dans le cadre de leur  réinsertion.
L’ONUCI apporte son soutien au DDR
ArmesL’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) apporte son soutien à l’autorité nationale en charge du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants des crises militaro-politiques ouvertes dans le pays entre 2002 et 2011.
« Cet appui s’est en particulier traduit par un soutien à l’ ADDR (Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la ré insertion, ndlr) qui a tenu 23 opérations de désarmement et de dé mobilisation dans le cadre desquelles un total de 1.437 ex- combattants ont été désarmés« , indique un communiqué de l’Onuci.
Ces différentes opérations ont eu lieu entre le 4 et le 18 novembre au siège de l’ADDR à Anyama (banlieue abidjanaise).
Les 1.437 ex-combattants ont déposé « 136 armes, 411 grenades, 198 explosifs, 106 autres explosifs non létaux et 88.748 munitions« , précise le communiqué.
L’Onuci indique avoir également continué « en parallèle » à appuyer dans le reste du pays des opérations de désarmement et de démobilisation « de plus faible intensité« .
En outre, l’Onuci a apporté son soutien « technique, logistique et sécuritaire » aux opérations de collecte d’armes menées par la Commission nationale de lutte contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-APLC), notamment à Bouaké (centre, 360 km d’Abidjan) où récemment « 76 civils ont déposé 58 armes, 26 grenades et 3.291 munitions ».
L’Onuci a également accompagné les exercices de marquage d’armes des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée nationale).
La question du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des ex-combattants est un véritable casse-tête pour les autorités ivoiriennes qui doivent trouver près de 140 millions d’euros (92 milliards de francs CFA) pour permettre à près de 65.000 ex-combattants d’exercer une activité.
Le gouvernement a promis de réinsérer 30.000 cette année et le reste l’année prochaine.
Ces ex-combattants sont issus majoritairement de l’ex-rébellion armée des Forces nouvelles (FN, Nord) déclenchée en 2002 auxquels se sont ajoutés les supplétifs des Forces pro-Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Environ 10% de ces ex combattants devraient intégrer les administrations douanière, forestière et pénitentiaire et les autres bénéficier de projets de réinsertion à travers des activités génératrices de revenus.
L’opération ne se déroule pas sans ratés et plusieurs manifestations de colère à Bouaké (centre) et Man (ouest) ont été organisées par des ex-combattants qui dénoncent l’opacité du processus et le désintérêt dont ils font l’objet de la part du pouvoir politique.
Selon les autorités ivoiriennes, des ex-combattants désabusés ont grossi le lot des « coupeurs de route« , ces bandits de grand chemin qui attaquent les voyageurs et font régner une insécurité grandissante sur les routes du pays.
  Sériba Koné

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