Bouaké/ Menace des ex-combattants : Populations et forces de sécurité entre peur et sérénité
Bouaké 20-04-2017 (lepointsur.com) Frapperont-ils ou se sont-ils assagis? Difficile de répondre pour l’heure à ces interrogations. En tout cas, jusqu’à ce que nous nous mettions sous presse ce jeudi 20 avril 2017, la peur hantait encore la ville de Bouaké.
A l’origine de cette situation, la menace de la cellule 39, des ex-combattants qui, deux semaines avant, avaient lancé un ultimatum au gouvernement pour la prise en compte de leurs revendications. Eh bien ! Le ciel n’était pas encore tombé sur la tête des populations innocentes de Bouaké.
Mais la prudence et la vigilance des uns et des autres étaient encore de mise au cours de cette journée.Malgré le ralentissement de la reprise des activités économiques au lendemain de la fête Pascale, un calme précaire régnait encore sur le toit de la région du Gbêkè.
Du côté des forces de sécurité et de l’armée régulière, l’on pouvait constater une certaine sérénité dans les unités et autres casernes. La réaction empreinte de sérénité et de confiance d’un flic joint au téléphone, laissait encore présager que la situation était encore sous contrôle.
» C’est des prin-prin (plaisantins en langage trivial), ils ne peuvent rien faire … » martèle ce lieutenant de police comme pour dire que cette menace ne saurait inquiéter ou dissuader une quelconque force de sécurité.
Et pourtant, cette assurance donnée par l’agent de police n’est pas partagée.Pour parer à toute éventualité, la station régionale de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) a pris des dispositions d’ordre sécuritaire.
Un détachement des forces de sécurité déployé depuis la matinée au sein de la cour de la maison bleue est le signe plausible d’une menace.
Simon Debamela, correspondant