Bouaké / Après deux semaines de grève : l’administration publique reprend du service
Bouaké le 31-01-2017 (lepointsur.com) Après deux semaines de grève pour disent-ils réclamer des meilleures conditions sociales,les fonctionnaires et agents de l’État de Bouaké, à l’instar de leurs collègues des autres villes du pays ont repris le chemin du travail le lundi 30 janvier 2017.
De la préfecture à la sous- préfecture en passant par certaines Directions régionales, la reprise était effective. Dans les trésoreries Nord et Sud, la direction des impôts ainsi que la Direction du budget et de la solde, tous les agents étaient présents à leurs différents postes.
‘’Depuis 7 h 30 mn nous sommes à nos différents postes pour répondre à l’appel du syndicat.Nous avons décidé de reprendre le chemin du travail pour donner le temps au gouvernement de se pencher sur nos revendications qui semblent être déjà acquises. Tout en espérant que cela sera fait, nos syndicats nous en ont donné la garantie .C’est pourquoi nous sommes au travail », affirme Koffi .S, agent en service au Centre archivage judiciaire de Bouaké.
Tout comme cet agent, plusieurs fonctionnaires notamment les enseignants ont eux aussi repris le chemin des classes en gardant bon espoir de ce que le gouvernement donnera dans les meilleurs délais une suite favorable à leurs différentes revendications.
Une reprise sous fond de menace des ex- combattants
La reprise du service public à Bouaké s’est fait sous fond d’une grande menace des ex-combattants. En effet, les ex-combattants dits démobilisés auraient selon plusieurs sources projeté un soulèvement le lundi 30 janvier 2017, pour réclamer leurs parts du butin de guerre au même titre que les ex-mutins.
Pour contrer cette menace qui pourrait une fois encore paralyser les services publics, les forces de l’ordre ont été déployées dans les différentes artères de la ville.
L’argent étant le nerf de la guerre, les autorités locales ont privilégié la sécurisation des régies financières .Devant les locaux des trésors et du service des impôts, l’on pouvait constater un déploiement des forces mixtes. Dans les différentes rues de la capitale du V baoulé, les éléments des FACI, munis d’armes lourdes procédaient à leur tour à des patrouilles de sorte à dissuader d’éventuels troubles.Comme on le voit, ce soulèvement a été encore étouffé dans l’œuf.
Simon Debamela, correspondant