[Bouaflé/Orpaillage illégal et déforestation] Quelles responsabilités des populations ?
Bouaflé, 11-07-2024 (lepointsur.com) L’extraction artisanale et illégal de l’or et leurs impacts environnementaux considérables sur les populations de Bouaflé inquiètent chaque jour plus d’un. Des solutions immédiates pour mettre un terme à ces fléaux sont plus que jamais à l’ordre du jour. C’est pour cela d’ailleurs que, Lacina Karamoko, conseillé Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC) a initié, récemment, une conférence sur le phénomène de l’orpaillage illégal et la déforestation dont, le thème était : « L’orpaillage clandestin et la déforestation sauvage, quelles responsabilités des populations face à la protection de l’environnement ».
Pour Lacina Karamoko en effet, l’orpaillage illégal et la déforestation sont devenus des préoccupations nationales de premier plan au regard de leurs impacts environnementaux, sécuritaires et économiques difficile à gérer. Et d’après lui, vu le constat de l’échec des réponses apportées par les plus hautes autorités de la Côte d’Ivoire pour l’éradication de ces fléaux, des mesures urgentes s’imposent.
« Plusieurs initiatives gouvernementales ont été mises en œuvre en vue de juguler et rationaliser le phénomène. Toutefois, l’analyse de ces réformes successives suggère qu’elles sont généralement initiées de manière réactive et curative », déplore Lacina Karamoko. Pour qui la recrudescence et l’amplification du phénomène, au cours de la dernière décennie, sont justifiées par la tendance haussière des cours mondiaux de l’or.
Invité au pupitre pour prendre la parole, le maire de la commune de Bouaflé, Yao Etienne a justifié son intervention de deux façons, notamment en tant que maire et en tant que Yowrè, fils de la localité. Selon lui, l’orpaillage clandestin met en mal la survie de nos populations d’où l’urgence de trouver les solutions idoines pour l’éradiquer définitivement.
Après lui, le préfet de la Marahoué, préfet de Bouaflé, Gombagui Gueu Georges a invité chacun à faire un examen de conscience parce que l’orpaillage clandestin concerne tout le monde. Même son de cloche pour le ministre Koné Adama, président de la présente cérémonie qui a remercié les populations d’avoir répondu massivement à cette invitation. Non sans interpeller certains chefs de village qui s’adonnent à cette pratique.
M. Koiblan François, représentant le président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel, Dr Eugène Aka Aouélé, parrain de la cérémonie a, quant à lui, accusé ceux qui ont en charge la protection de la forêt qui ne jouent pas franc-jeu. C’est pour cela qu’il les a invités à redoubler d’ardeur et de rigueur dans le travail désormais.
Serge N’Guessan, à Bouaflé