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[Blolequin/Dégradation avancée du réseau routier, (source de plusieurs maux)] Mécontente, la jeunesse interpelle et accuse les autorités administratives et politiques ivoiriennes


Voici le cimetière des véhicules à Bloléquin

Bloléquin, le 24-01-2023 (lepointsur.com) Le visage du réseau routier de la ville de Bloléquin, tout comme celui de Taï, Guiglo et Toulepleu dans la Région du Cavally (District des Montagnes), est très peu enviable. Toute situation qui est source de plusieurs maux engrenés que sont les braquages divers, l’augmentation du prix du transport des biens et des personnes avec son corollaire de cherté de la vie.

Devant cette autopsie très décevante, la jeunesse par la voie du vice-président du Conseil National des Jeunes de la Côte d’Ivoire (CNJ-CI) du Département de Bloléquin a rompu le silence pour crier son ras-le-bol, non sans interpeller et accuser, les autorités administratives et politiques de la Côte d’Ivoire et, partant, le chef de l’État Ivoirien.
Le dimanche 18 décembre 2022 dernier, de retour de Guibobly, village du Département de Bloléquin après la bataille épique d’un national Burkinabè contre un chimpanzé géant suite à l’enlèvement d’un enfant, nous avons négativement été frappés par le visage piètre de la voirie dans la ville de Bloléquin.
Des caniveaux bouchés aux rues balaffrées par des eaux de ruissellement puis obstruées par des déchets ménagers et des tonnes de poussières, difficiles ont été les différentes manoeuvres faites par le conducteur du véhicule de type 4×4 à bord duquel nous nous sommes déplacés. 5 minutes de visite des rues secondaires cabossées ont suffit à notre voiture de couleur bleue de se muer comme un caméléon, pour se vêtir de rouge, la couleur de la terre de Bloléquin.
Pis, au coeur de l’unique voie centrale qui traverse la ville, en plus du bitume quasi inexistant, nous avons été stoppés nets par un grand trou béant rempli de poussières : c’est le « cimetière des engins » en saison de pluie et « l’usine de production de poudre rougeâtre » en saison sèche, nous a-t-on confié.
A cet endroit précis, des poids lourds aux poids légers, chacun « se cherche » (ndlr : expression noushi qui signifie « se fraie un passage » en langue française), au mépris même des règles de bonne conduite. Impuissants, des fonctionnaires de police et de gendarmerie nationale en service à Bloléquin remuent la tête en signe de compassion pour les usagers de cette voie de la cité dite « oubliée ».
Sangaré Bangali, un opérateur économique installé à Bloléquin nous informe que l’état de la voirie en saison sèche avec son corollaire de poussières et autres maladies infectieuses est préférable à celui de la saison des pluies nous a confié dame Kouhon, commerçante au marché de Bloléquin.

Le président de la jeunesse cantonale par ailleurs vice-président de la jeunesse départementale de la CNJ-CI très mécontent de la dégradation très avancée du réseau routier de Bloléquin

Car en périodes pluvieuses, compte tenu de la dégradation très avancée du réseau routier, tous les prix grimpent de la stagnation des eaux sur la voirie et qui entraînent des problèmes de circulation.
Provoquant ainsi l’augmentation des prix du transport des biens et des personnes qui est aussi à l’origine de l’augmentation constante de la cherté de la vie malgré la bonne volonté des opérateurs économiques de se conformer aux normes gouvernementales.
Profitant de notre présence, M. Kpassé Serges, le vice-président du CNJ-CI du Département de Bloléquin a animé un point de presse au cours duquel il a exprimé le ras-le-bol de la jeunesse avant d’interpeller et pointer du doigt accusateur les autorités administratives et politiques de la Côte d’Ivoire:  » Aujourd’hui on parle de l’axe, mais il faut dire que les rues secondaires n’existent pas. De la Sous-préfecture à la sortie, nous avons une seule voie praticable… Les infrastructures manquent à Bloléquin et la vie devient chère à cause de la route. Nous crions notre ras-le-bol. On a tapé à toutes les portes, on n’a pas eu gain de cause. On ne sait pas si Bloléquin est oublié ? On ne se demande si Bloléquin n’est pas en Côte d’Ivoire ? Nous nous sentons oubliés. C’est un cri de coeur que nous lançons aux plus hautes autorités de ce pays pour qu’elles nous soutiennent et nous aident« .
Vivement que ces cris de cœur de la population fassent l’objet d’une nette prise en compte afin de soulager les populations cosmopolites qui peuplent le Département de Bloléquin, avec à leur tête le dynamique Préfet Gilbert Gbagbeu Gueu.
Laine Gonkanou, Correspondant Régiona

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