Blocus sur le développement de Kaniasso/ Le ministre Gaoussou Touré encore cité #développement
-« Si le gouvernement ne veut pas nous accompagner dans le développement, que Gaoussou arrête de nous diviser »
Abidjan, 06-05-16 (lepointsur.com)- Le ministre ivoirien des Transports, Goussou Touré n’est pas seulement l’unité principale des ministres qui tirent les activités gouvernementales du Premier ministre Daniel Kablan Ducan vers le bas. Il est présumé coupable diviseur commun dans la région du Folon, au nord de la Côte d’Ivoire. En témoigne le courrier de protestation signé le mercredi 04 mai 2016, par les représentants du département de Kaniasso dont lepointsur.com a reçu copie, après avoir exprimé leur mécontement.
Le président Alassane Ouattara va-t-il se plier encore en quatre, pour demander des excuses à ses parents de Kaniasso à qui il avait affirmé qu’il n’avait pas besoin de livre blanc pour savoir les problèmes liés au développement de leur région ? Nous ne sommes pas loin d’un tel acte. Vu que la coupe est pleine. Pour rendre public leurs mécontentements, les populations des sous-préfectures de Mahandiana, Goulia et Kaniasso se sont donné rendez-vous le mercredi 4 mai 2016 dans le chef-lieu du département pour lancer un cri de cœur à l’endroit du Président de la République. « Non à l’enclavement du département de Kaniasso ». Des cris du cœur qui traduisant aisément les faits marquants des filles et fils de Kaniasso qui, visiblement se sentent abandonnés par le pouvoir d’Abidjan.
En effet, le 26 décembre 2015, en visite dans la commune de Kaniasso en compagnie du président du conseil régional du Folon, Cissé Sindou le ministre ivoiriens des Transports, Gaoussou Touré n’a pas manqué de soutenir aux populations ce qui suit : « Le développement s’est arrêté à Kaniasso ». En le disant, il avait sa petite idée. A ce jour, lui et le président du conseil régional sont accusés de faire contourner la route internationale devant relier Odienné au Mali en la faisant passer à Samatiguila, déviant ainsi Kaniasso le chef-lieu du département. Privant du coup, la commune de bénéficier de bitumage comme prévu par M. Alassane Ouattara, lors de sa visite le 21 mai 2015. « Nous refusons l’injustice et surtout celle faite au mépris de tout, et surtout pour faire du mal à tout un peuple », peut-on lire dans le courrier transmis à l’autorité administrative représentant le chef de l’Etat dans la région.
« Tout ce que nous subissons aujourd’hui, nous savons qu’il a été décidé volontairement pour montrer, par le manque de réalisations sur nos terres, que nous n’existons pas », martèle les signataires du courrier pour exposer l’enclavement de Kaniasso. Pis, aveuglé par le désir de régner en maître dans la région, le ministre Gaoussou Touré n’a même pas le temps d’interpeller son collègue sur la connexion du réseau téléphonique. « Nous sommes connectés au réseau téléphonique malien, « malitel », car n’ayant pas droit aux réseaux ivoiriens, donc n’ayant pas droit au bonheur », révèlent-ils.
Comme pour justifier que le chef de l’Etat, s’est trompé sur le développement de cette région, lors de sa visite, le département de Kaniasso souffre d’un manque criant d’eau potable avec plusieurs villages (environ 99%) non électrifiés. Pour eux, les 132 pompes villageoises dont fait cas le président du conseil régional et les villages dits électrifiés ne sont que de la poudre aux yeux, « un rêve qu’il fait ». « Comment expliquer qu’en 2016, les populations d’un des plus grand nombre de villages à qui le président Alassane a promis l’électrification villageoise suivent la télé à l’aide des batterie de véhicule » ? s’interroge les représentants du département, très amer, qui estiment que le ministre Gaoussou Touré qui se proclame « leader » du Folon, en collaboration avec le président du conseil régional, Sindou Cissé font subir à Kaniasso. Loin des calculs politiciens et des sons discordants doublés de la mauvaise foi, le maire de la commune de Kaniasso s’est engagé depuis trois ans à construire un collège à titre social, sur fonds propre.
Aussi, abordent-ils le conflit foncier entre éléveurs et agriculteurs à d’Oueli et Tahanran à la frontière du Mali où des soldats ont été enlevés récemment. « Nous n’accepterons plus qu’un cadre du Kabadougou viennent nous narguer, et nous vous demandons de garder le ministre Gaoussou Touré loin des activités de développement d’Odienné et refusons qu’il vienne semer les germes de la division, ici chez nous, car il a déjà commencé avec nos cadres qui se regardent en chien de faïence. Si on ne veut rien nous donner, qu’on évite de nous désunir », conclut la correspondance.
Sériba Koné
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