Sidiki Bakayoko (en blanc) et Dr Kouamé Christophe (en tenue bleue) ont décidé de mettre fin à la crise qui secoue la Csci depuis plus de 2 ans. (Ph : S.K)

Abidjan, le 14-11-14 (lepointsur.com)-Finie la longue crise dans laquelle la Convention de la société civile de d’Ivoire (CSCI) était plongée depuis juillet 2012. Dr Kouamé Christophe et Sidiki Bakayoko ont mis fin à la tourmente dans laquelle cette organisation était plongée, par des interventions empruntes de sagesse.  Les deux protagonistes d’hier ont fumé le calumet de la paix, jeudi 13 novembre 2014, à Abidjan.

La tourmente dans laquelle Convention de la société civile de Côte d’Ivoire (CSCI) était plongée est née de la convention de la structure tenue les 3-4 et 5 juillet 2012, et qui a vu l’élection à la tête de la structure Dr Kouamé Christophe comme coordonnateur national ivoirien. Depuis cette date, ce dernier a eu des difficultés pour gérer la structure. C’est qu’en face de lui, se dressait Sidiki Bakayoko qui dit être le vrai coordonnateur de la CSCI. Face à ce bicéphalisme, les partenaires techniques et financiers de cette structure ne savaient plus à qui s’adresser.

Depuis, jeudi 13 novembre 2014, c’est chose faite et le congrès de décembre 2014, viendra mettre un terme définitif à la crise. Il fallait qu’un des protagonistes acceptent de tendre la main, en se faisant « humilier » comme l’a soutenu Sidiki Bakayoko en mettant Dr Kouamé Christophe à la porte de chez lui. Mais, il a su tenu et finalement l’objectif a été atteint. Mieux, il a été honoré par son adversaire.

« Quand on veut aller à la paix, on ne pose pas de préalable. J’ai apprécié les démarches de mon jeune frère le Docteur Kouamé, il fallait aller à la paix. Les hommes passent, les structures restent. J’ai décidé de faire la paix avec mon jeune frère pour qu’on aille à un congrès qui permettra d’élire un nouveau coordonnateur. Nous allons gérer collégialement la Csci jusqu’au congrès qui se tiendra en décembre 2014. Moi, je ne suis plus candidat. Lui aussi vient d’annoncer officiellement qu’il n’est plus candidat. Nous souhaitons quelqu’un de fort, intelligent pour prendre la relève. C’est mon souhait le plus absolu, » a soutenu Sidiki Bakayoko au terme de la rencontre qui a failli se transformer en une scène de pugilat entre Dr Kouamé Christophe et ses partisans, eu égard certaines interventions musclées.

« Nous disons que nous sommes tous d’accord pour aller à la paix. Au moment nous sommes en train de peaufiner les stratégies pour aller à la paix, le Secrétaire général Dr Kouamé Christophe nous présente Sidiki Bakayoko. Nous disons non  il a été radié par un congrès, c’est un congrès qui va le réintégrer. Si nous devons aller à la paix c’est au cours d’un congrès que l’unité se fera. Il y a des gens qui n’étaient pas prévu à cette rencontre, ce jour et on les retrouve là, pourquoi ? » Se sont interrogés Boyou Boniface, président de l’association des électeurs de Côte d’Ivoire et son Secrétaire général Adom Thierry pour exprimer leur mécontentement.

Boyou Boniface, président de l’association des électeurs de Côte d’Ivoire

Après avoir pris en compte toutes ces observations et demandé publiquement des excuses, le Coordonnateur nation de la CSCI a fait la précision suivante : « Nous avons décidé d’aller à la paix. On a laissé faire la guerre pendant deux ans, je veux aller à la paix et on veut me prendre en otage. Je refuse ! Je veux que cette Côte d’Ivoire soit une Côte d’Ivoire unifiée. Nous avons des projets sur la réconciliation nationale qui démarre avec des bailleurs de fonds dans quelques jours. Il n’est pas question pour moi de prendre en otage des organisations membres, l’association, des partenaires techniques et financiers qui ne savent plus à qui s’adresser. La prochaine étape, c’est un congrès unifié avec ceux qu’on a radié dès le lundi (ndlr : 18 novembre 2014) pour commencer toutes les réunions aux fins d’aller à un congrès unifié, et se mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, » a conclu Dr. Kouamé Christophe. Qui a toujours droit de signature sur les documents officiels de cette structure, avant la tenue du congrès.

Sériba Koné/@lepointsur.com

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