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Avec des primes ou sans, avec Renard ou sans, la Cote d’Ivoire sera toujours égal à son image.


Le sacre des Eléphants de Côte d’Ivoire à Malabo n’est pas lié à son potentiel, à des primes, encore moins à son entraineur.

Hervé Renard confirme la rumeur et qualifie son adieu de simple au revoir. Il reviendra, dit-il parce que marqué et donc désormais inconditionnel supporter à vie des Eléphants. Je me demande si la chanson n’a pas été la même au lendemain de son sacre avec la Zambie. Il est bien assurément revenu sur le continent. Une victoire qui l’a fait danser avant la musique. Il était donc allé se frotter aux grands du championnat français de 1ere division avec le FC Sochaux lamentablement relégué en Ligue 2. Mais Dieu dans sa Clémence le parachute encore sur la plus haute marche du podium africain. Ne me dites pas que le dernier du championnat français est au dessus du champion d’Afrique…

Enfin, Hervé est tout de même le 1er entraineur à rafler la coupe continentale consécutivement avec deux équipes différentes. Je lui tire le chapeau, lui qui semble avoir vu juste en se retirant de ce panier à crabes, qu’est le foot sous les tropiques. Déjà que son nouveau sacre lui vaut les commandes du Football Club de Lille. Je veux seulement croire que les lillois ne chuteront pas de leur 8ème place à la 2ème division avec leur nouveau coach.

S’il était par contre question de potentiel, convenez avec moi que la Côte d’Ivoire serait à son 10ème sacre… Du talent, la côte ouest de l’Afrique en regorge, notamment le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, le Mali, la Guinée et la Côte d’Ivoire. Les statistiques confirment leur présence à plus de 60% en phase finale de la CAN depuis sa création. 63% pour être plus précis. De 1957 à 2014, sur 30 finalistes, l’Afrique de l’Ouest a été représentée 19 fois.

Aussi, Le ministre Lobognon comprendra finalement que le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir. C’est bien cette dimension mafieuse qui tient des rênes de la FIF, qui nous a ramené deux coupes d’Afrique à la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ne sont pas gourmands, ils ne se contenteront que de ce que Dieu leur accordera : deux coupes, c’est assez en 57 ans ! Alain Lobognon a peut être oublié qu’avec le costume de ministre dans le gouvernement ADO, on fait vite de se défaire de celui de la rébellion. Son combat contre les primes impayées est certes noble mais, quelle belle brebis galleuse a-t-il fait ! Bien sûr qu’ils sont tous complices ces joueurs qui soudain retrouvent leur verbe à l’unisson pour dénoncer leur manque à gagner. Pourquoi ne se sont-ils pas plaint longtemps auparavant ? Il a fallu que le ministre le fasse à leur place pour qu’enfin ils se souviennent de leur droit aux primes. Par conséquent, primes ou pas, ils continueront de courir derrière un ballon. Car, par la prime ou du moins, par la non-prime, ils pourront s’envoler pour les championnats européens si Dieu le veut.

Je conclus donc qu’avec un entraineur ou pas, avec Hervé renard ou sans, avec des primes payées ou pas, beaucoup chercheront à mouiller le maillot et la chance dans la roulette de la providence offrira à la Côte d’Ivoire son prochain sacre aussi longtemps que les étoiles s’aligneront pour elle.

Kakou Nda

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