La table de séance avec Claude Sahi au centre

La formation du consultant a porté sur le bilan de la dernière présidentielle d’octobre 2015. Partageant ses observations, quant aux  élections de 2010 et 2015, avec les journalistes, il a insisté sur l’enjeu de la présidentielle de 2015. Le conférencier résume cet enjeu au passage de témoin entre la vielle garde et la nouvelle génération. Concernant la fin de l’époque d’une génération à une autre, a-t-elle été suffisamment préparée ? s’est-il interrogé, avant de répondre par la négation.

Pour lui, trois difficultés se présentent à cette jeunesse au cours du passage de témoin qui pointe à l’horizon. Il s’agit de l’absence de formation universitaire et académique, l’orgueil de cette jeunesse qui n’a pas de métier, encore moins de profession et la précocité d’enrichissement.

Répondant à la préoccupation d’un confrère qui a fait des prisonniers politiques, des exilés, Claude Sahi a proposé la création d’une « Haute autorité de la cohésion sociale ». « Une plate-forme de prise de propositions et de revendications qui pourra légiférer devant les députés« , a-t-il proposé.

Avant de clore le séminaire de renforcement des capacités des journalistes sur les enjeux des prochaines élections législatives et  municipales  et bilan du comportement de la presse pendant l’élection présidentielle  de 2015, le président de l’Unjci Traoré Moussa a reconnu que le séminaire était « digne d’intérêt ». « J’invite les journalistes à s’approprier les textes de leur corporation et à continuer d’apprendre car cela n’est pas une fatalité, mais un avantage« , a conseillé le président de l’Unjci. Qui a tenu à remercier les responsables du Fonds de Soutien et de développement de la Presse (FSDP) pour la qualité des formateurs, ainsi que les journalistes pour leur présence effective durant les deux jours de formation.

Le directeur exécutif du Fsdp Mme N’Guessan Bernise a, au nom du président du Conseil de gestion M. Dembélé Yacouba, félicité l’Unjci pour cette initiative de renforcement de capacité financée par le Fsdp, en y associant le  bureau de l’Unesco en Côte d’Ivoire avec qui le Fsdp a travaillé sur le projet.

« Cette formation avait pour objectif général de renforcer les capacités des journalistes en vue de traiter l’information de façon professionnelle dans le respect de la réglementation en vigueur pendant les élections législatives et municipales à venir et de faire le bilan du comportement de la presse pendant les élections présidentielles de 2015″, a-t-elle indiqué avant de faire le point des deux jours de formation.

En effet, au cours des deux jours de formation, des thèmes ont été abordés  par les experts consultants. Ce fut d’abord à ZIO Moussa, expert de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped) de mettre en lumière les fautes commises par les journalistes au niveau des médias, surtout en période électorale, c’était à l’ouverture du séminaire, jeudi 26 novembre 2015. Aussi,  a-t-il établi le bilan du comportement de la presse pendant les élections présidentielles de 2015.

Quant à Raphael Lakpé, président du Conseil national de la presse (CNP), par ailleurs premier intervenant vendredi 27 novembre 2015,   il a édifié les journalistes dans les détails sur la régulation de la presse pendant la période électorale. Le troisième et dernier intervenant du jour, Claude Sahi, en sa qualité de consultant, il a partagé avec les confrères ses observations des élections de 2010 et 2015.

Les formateurs chevronnés, dont certains totalisent 30 années d’expérience professionnelle ont été félicités. L’on retiendra qu’au terme des échanges,  les journalistes ont été imprégnés du contenu de la Charte des éditeurs de presse et édifiés sur l’observation électorale de 2010 et 2015, de leur rôle d’agent de cohésion sociale. Par ailleurs, il a  été rappelé, le bilan du comportement de la presse pendant les élections présidentielles de 2015. Pendant ces deux jours, la formation  a contribué à renforcer la capacité des journalistes à observer l’éthique et la déontologie pour des futures élections apaisées.

Claude Sahi, le dernier formateur

Comme nous pouvons,  nous en rendre compte par les thèmes énoncés, ce séminaire a balayé les différents aspects de la responsabilité du journaliste de délivrer aux lecteurs une information responsable, c’est-à-dire objective, instructive et constructive.

Mme N’Guessan Bernise s’est réjoui du fait que les statistiques établies à la suite de ces deux jours de rencontres renseignent que l’objectif a été atteint à ce niveau et que cet investissement ait été utilisé à bon escient, car « votre  assiduité a été sans faille« . « Cette formation des journalistes fait suite à celle des éditeurs et les journalistes ont bénéficié d’un renforcement de leurs capacités, afin qu’ils aient des repères professionnels et déontologiques pour diffuser une information juste et équilibrée sur les candidats, les programmes, le processus électoral, et donner à chaque citoyen les clefs nécessaires pour comprendre les enjeux du scrutin et définir son vote« , a renchéri le directeur exécutif du Fsdp avant de mettre fin au séminaire.

Kpan Charles

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