Avant le procès de l’assassinat du Gl Guéi le 17 décembre 2015/ Deux présumés assassins en fuite #civ
Abidjan, 26-11-2015 (lepointsur.com)-Le procès des assassins présumés du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire tué en 2002 dans des circonstances troubles, va s’ouvrir plus de 12 ans après les faits.
Les 24 militaires qui sont poursuivis pour « assassinat et complicité d’assassinat » contre le général Robert Gueï paraîtront devant leurs juges dès le jeudi 17 décembre 2015 à 08H30 à la cour d’appel d’Abidjan. C’est ce qu’a déclaré le premier président de la cour d’appel d’Abidjan, Mme Alice N’Guessan Allah Kouadio, lors de la rentrée solennelle du Tribunal militaire d’Abidjan, ce jeudi 26 novembre. Selon le procureur militaire Ange Kessi, parmi les prévenus « dix-neuf sont en détention, trois en liberté et deux autres en fuite. »
Selon le procureur militaire, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, épouse de l’ex-chef d’État, et le général Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine, sont les principaux suspects. Anselme Séka Yapo, ex-commandant de gendarmerie, a été condamné le 4 août dernier, à 20 ans de prison pour « assassinat » durant la crise postélectorale de 2010-2011. Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo a été condamné en octobre 2012 à 15 ans de prison pour complicité dans l’assassinat d’un officier à la retraite, et en mars 2015 à 20 ans de prison pour son rôle durant la crise postélectorale.
Le Père Noël en treillis
Surnommé « le père Noël en treillis », Robert Gueï a dirigé la junte militaire installée en Côte d’Ivoire après le coup d’État du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié. Il sera vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d’octobre 2000, puis chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.
Deux ans plus tard, le 19 septembre 2002, un coup d’État manqué contre Laurent Gbagbo entraîne la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays par la rébellion des Forces nouvelles. Le même jour, après avoir été accusé par le pouvoir de Laurent Gbagbo d’être derrière l’éclatement de la crise, le général Gueï, alors âgé de 61 ans, avait été assassiné à Abidjan avec son épouse, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée dans des circonstances non élucidées. Mais le camp Gbagbo a toujours récusé la responsabilité de ces meurtres.
La rédaction et Jeune Afrique