[Avant la présidentielle de 2025/Des Guéistes font leur entrée dans l’arène politique ivoirienne] Ce qu’ils disent de Ouattara, Gbagbo et Bédié
Abidjan, 26-02-2024 (lepointsur.com) A un peu plus de un an avant les élections présidentielles de 2025 en Côte d’Ivoire, des Guéistes ont fait leur entrée dans l’arène politique ivoirienne le dimanche 25 février 2024, à Abidjan. Réunis au sein de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), un mouvement politique qui se veut également citoyen, ces “héritiers’’ de l’ex-chef d’Etat ivoirien, le général de brigade Robert Guéi, s’engagent à « orchestrer la bonne politique qui puisse être dans l’intérêt supérieur du pays pour le bonheur du peuple ivoirien ».
Depuis son indépendance le 7 aout 1960, la Côte d’Ivoire a vu naître plusieurs mouvements et partis politiques. Ces organisations se sont fixées pour but, de réguler la vie sociale, économique, politique et culturelle du pays, en vue d’offrir aux habitants de la Côte d’Ivoire, un bien être. De 1960 à 2024, les leaders des plus grands partis politiques, qui ont dominé la scène politique ivoirienne, ont tous gouverné le pays. Il s’agit en effet des présidents Felix Houphouêt Boigny et Henri Konan Bédié (PDCI), du Général de Brigade Robert Guei (Comité National de Salut Public) du président Laurent Gbagbo (FPI) et du président Alassane Quattara (RHDP). « Si la gouvernance économique du RHDP, avec le président Alassane Ouattara, apporte beaucoup de satisfactions aux ivoiriens, force est de constater qu’inexorablement, nous tendons vers la fin de l’ère des quatre grands leaders politiques qui ont, 30 années durant, marqué la vie politique Ivoirienne. Il s’agit des Présidents Henri Konan Bédié, Robert Guei, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara », se convint Gouêssê Diomandé, secrétaire général national de la LND, au cours d’un point presse tenu le dimanche dernier à Abidjan.
Comme bon nombre d’ivoiriens et les observateurs de la vie politique en Côte d’Ivoire, le dynamique secrétaire général national de la LND s’aperçoit aujourd’hui que les héritiers de chacun de ces « quatre grands » se mettent en ordre de batail, les uns pour pérenniser l’œuvre de leur leader, les autres pour assumer l’héritage qu’il leur a laissé. « Ainsi, nous connaissons les héritiers du président Henri Konan Bédié. On peut citer entres autres le nouveau Président du PDCI-RDA, le Ministre Tidiane Thiam et le Ministre Kouadio Konan Bertin (KKB). Les héritiers du président Laurent Gbagbo se font entendre, même s’ils nous donnent l’illusion qu’ils sont divisés. Il s’agit d’Affi N’guessan (FPI), Simon Gbagbo (MGC), Charles Ble Goude (COJEP) et ceux du PPA-CI. En ce qui concerne le président Alassane Ouattara, ces héritiers sont dans le starting blok. Ils attendent juste la fin de son dernier mandat pour se faire entendre, même si l’un d’entre eux, le premier ministre Soro Guillaume, donne déjà de la voix », précise-t-il.
Toutefois, l’homme se pose des questions légitimes sur le cas des “héritiers’’ du père fondateur de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). « Le quatrième leader, le président Robert Guéi, n’a-t-il pas lui aussi des héritiers ? Si oui, où sont-ils ? Que font-ils ? Pourquoi sont-ils si aphones ? Ou bien n’existe-il personne qui se réclame de son héritage ? », s’interroge-t-il.
Et de poursuivre : « C’est pour mettre fin à toutes ces interrogations et inquiétudes des ivoiriens et ivoiriennes, que nous, Héritiers de la philosophie politique du président Robert Guéi, centrée sur l’idéal qu’est la Côte d’Ivoire, avons décidé, 22 ans après sa disparition, de mettre sur pied ce mouvement politique ».
La Ligue Nationale pour la Démocratie s’engage donc à respecter les dernières volontés du président Robert Guéi, contenues dans son discours tenu le 13 septembre 2002 à l’hôtel Sofitel d’Abidjan. Lequel discours, ses “héritiers’’ considèrent comme un « discours d’adieu ». La LND vient donc redonner vie aux idéaux politiques du père de la deuxième république, construits autour de trois grandes valeurs qui lui étaient chères. A savoir : le Bon Ton, la Démocratie et la Paix. Elle reprend ainsi la lutte pour le bien-être de l’ivoirien, là où le général Robert Guéi l’a laissé le 19 septembre 2002.
Ayant pour Objectif Principal de rassembler tous ceux et celles qui se reconnaissent dans l’Héritage politique du président Robert Guéi et qui restent attachés à sa philosophie politique, la Ligue nationale pour la démocratie s’attellera les jours, semaines, mois et années à venir, à travailler dans l’optique de créer un cadre de rencontre fraternel entre les Guéistes ; de préserver le pouvoir d’Etat dans le giron des héritiers d’Houphouët Boigny, soit de la Droite Républicaine, tel que l’a souhaité son leader Martyr, dans son « discours d’adieu » du 13 septembre 2002 ; et enfin de former les partisans de la LND, à la philosophie politique du président Robert Guéi.
« La Ligue nationale pour la démocratie, invite tous les ivoiriens et ivoiriennes à s’ouvrir à un dialogue franc, sincère et constructif, en dépassant les clivages ethniques, régionaux et religieux pour le bonheur de tous. La Ligue nationale pour la démocratie, exhorte tous les ivoiriens et ivoiriennes qui ont connus et aimés le président Robert Guéi à le rejoindre en vue de pérenniser ses œuvres. La Ligue nationale pour la démocratie, encourage les jeunes ivoiriens et ivoiriennes, à adhérer au mouvement afin qu’il lui transmette les valeurs de Paix, de Démocratie et de Bon Ton, si chères au Président Robert Guei. La Ligue nationale pour la démocratie, lance un appel au rassemblement, de tous les ivoiriens et ivoiriennes afin d’œuvrer ensemble à la préservation de l’unité nationale », a conclu le secrétaire général nationale de la LND.
Georges Kouamé
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