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Au nom de la carte jeune…


Réélu, sans surprise, après les élections présidentielles de 2015 en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, doit désormais faire face  à l’épineuse question  de l’après 2020. Inéluctablement,  va s’engager la bataille entre la jeune génération et ceux considérés comme les gardiens du temple politique ivoirien.

Comment éviter le syndrome de l’après Houphouët (guerre de positionnement entre héritiers). En tout cas, il   a fait la confidence à un confrère français avant le scrutin du 25 octobre dernier. Cette question préoccupe le tenant de l’exécutif ivoirien.  Pour la première fois depuis la mort d’Houphouët, il y a vingt-deux ans, la conquête du pouvoir d’Etat se fera sans les trois principaux protagonistes de la vie politique (Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo). Se prononçant  sur  son maintien ou non après 2020, Alassane Ouattara a été on ne peut plus clair.

 «Je ne pense qu’à cela car mon ambition est d’amener la Côte d’Ivoire à l’émergence et de m’assurer qu’après moi,  les efforts fournis, le niveau où nous avons amené la Côte d’Ivoire ne s’effondre pas. La question de la succession est capitale et c’est l’une des raisons pour lesquelles,  je vais m’atteler à proposer à mes concitoyens une nouvelle constitution qui donnera les garanties nécessaires pour que tout se passe de la manière la plus transparente et démocratique. » Dixit celui qui vient d’être désigné par ses pairs, nouveau président de l’Union monétaire ouest africain (Uemoa).

 Pour la succession d’Alassane Ouattara après 2020, une nouvelle génération d’hommes et  de femmes, aux profils forcément différents, va devoir prendre ses responsabilités pour se lancer dans une compétition incertaine mais passionnante. La liste des apprentis prétendants, réels ou supposés, voire fantasmés, s’allonge chaque jour.  Guillaume Soro, Hamed Bakayoko, Jeannot Ahoussou Kouadio, Pascal Affi N’Guessan, Djaya Jean, Patrick Achi, Thierry Tanoh, Jean-Louis Billon, Kouadio Konan Bertin dit KKB,  Alain-Richard Donwahi, François Albert Amichia, Tidjane Thiam…

Au regard de la vision du Président Alassane Ouattara,  l’un  des   trois personnalités qui incarne le plus,  une Côte d’Ivoire plurielle, travailleuse, dont le souci est de panser les plaies, de reconstruire et surtout de redonner au pays son lustre d’antan, celui de vitrine de l’Afrique de l’ouest et surtout d’un pays qui reste à inventer.  Point  n’est besoin de dire que ce  travail de réflexion et d’élaboration est en cours.

Bien sûr,  avec une jeunesse qui a été mise en mission et au travail. Pour autant,  Alassane Ouattara  qui joue à fond, la carte jeune, quant à  sa succession doit songer à mettre en place une équipe de jeunes, sans distinction ethniques, religieuses, de sexe…Ces jeunes, pour la plupart ont décidé de sortir de l’anti-chambre pour s’exprimer.

Par EKB

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