Attribution d’une parcelle de plantation dans le Mont Peko au confrère Alexandre Lebel
Chers tous,
Depuis ce lundi matin, ils sont nombreux les journalistes qui m’appellent au sujet d’un papier paru dans Fraternité Matin sous la plume de Saint Tra-Bi (un frère) et qui m’attribuerait une parcelle de plantation dans le Mont Peko. Je ne vais pas commenter l’article que je vous invite d’ailleurs à lire et à faire une simple comparaison avec un reportage sur le même sujet paru dans l’Inter de ce lundi 08 décembre 2014. On n’a pas tous l’art de l’investigation mais de grâce notre métier est noble pour que certains prennent le conditionnel pour un argument d’information. Quand j’ai obtenu le Prix CNN du meilleur Journaliste francophone africain d’investigation Presse écrite 2010 à Kampala, c’était à la suite d’un article sur des Burkinabè de Tabou à qui des cadres de ce pays avaient confisqué des terres vendues.
Quand j’ai été deux fois nominé aux Ebony et classé 3é par deux fois en 2011 et 2013, c’était également sur la base d’articles de fond débarrassés de tout argument au conditionnel. Je ne peux pas comprendre pourquoi des journalistes peuvent pousser la paresse intellectuelle d’écrire des choses dont ils n’en savent rien. Juste parce qu’ils ont été motivés. Oui je suis Burkinabé et fier de l’être. Oui, je me suis impliqué personnellement dans la plaidoirie pour un déguerpissement à visage humain des populations du Mont Péko parce que j’estimais que j’avais un devoir de solidarité vis-à-vis de mes compatriotes et je l’assume.
« Il a suffi que rentré de Ouaga la semaine dernière, je rencontre le Préfet de Duékoué M. Sangaré Sory, en présence du préfet de Bangolo, et des sous-préfets de Bagohouo et de Tahibly le mardi 03 décembre denier, pour lui demander pourquoi il a suspendu le Conseil représentatif des populations du Mont Péko (Cromp), interface entre les autorités et les infiltrés, et pourquoi l’on prélève 100 FCFA sur le prix du Kg de cacao fixé par le gouvernement à 850 FCFA cette année, pour que des articles imaginaires (suscités) fusent de partout pour présenter l’action que je soutiens à visage découvert comme un épouvantail. Pourquoi cette frilosité ? »
Un journaliste qui ne va pas à la source et se contente de coups de fils et des documents qu’on lui dépose au bureau pour exploitation n’en n’est pas un. J’appelle les autorités de ce pays à bien regarder ce qui se passe dans le Mont Peko. Il faut éviter que des représentants de l’Etat profitent ou abusent de leur autorité en manipulant l’opinion et même des journalistes. Si une enquête journalistique ne suffit pas alors la gendarmerie peut prendre la relève pour faire toute la lumière et situer les responsabilités. Nous sommes dans un état de droit, je crois.
Alexandre Ilboudo Lebel
Grand Reporter au quotidien Le Patriote
1er vice-président des journalistes d’Investigation de CI (ONJI-CI)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.