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Attentats terroristes à Paris/ Révélations sur les sources de financements de Daesch


Le groupe État islamique (EI) fait, à n’en point douter partie des organisations terroristes de la planète les mieux financées et organisées. En témoigne, les attentats perpétrés récemment à Paris (France). La question que se posent nombre d’observateurs est de savoir d’où, ces marchands de la mort tirent-ils, les ressources financières pour mener les différentes actions. A l’analyse des faits et après plusieurs recherchas, il ressort que l’EI vit d’Impôts, de pillages, d’enlèvements, de contrebande de pétrole et de gaz, de trafic d’antiquités, de donations de particuliers…En effet, contrairement à al-Qaëda, dont les ressources proviennent de dons, les jihadistes de l’EI contrôlent un territoire aussi grand que le Royaume-Uni, mais en grande partie désertique, sur lequel ils font régner leur loi à coups de racket, de pillages, d’enlèvements, de contrebande de pétrole, de gaz et d’antiquités, et de trafic d’êtres humains, soutiennent certains experts et analystes de cette partie de la région.

Les mêmes recherches ont permis de découvrir que c’est environ une dizaine de champs pétrolifères saisis dans l’est de la Syrie et dans le nord de l’Irak qui sont la principale source de revenus de l’EI. En effet, le pétrole extrait des champs d’exploitation dans ces deux pays, est raffiné dans des raffineries annexées. Il est ensuite revendu à prix réduit au marché noir. En termes de devise, il rapporte environ un million de dollars par jour à l’EI depuis la mi-juin, a indiqué en octobre David Cohen, le sous-secrétaire américain au Trésor.
Le cabinet américain IHS estimait pour sa part que les revenus pétroliers de l’EI s’élévaient à 800 millions de dollars par an, soit l’équivalent de 2 millions de dollars par jour. Autant dire, bien sûr, si l’on s’en tient aux révélations dudit cabinet américain que le  groupe terroriste (…) est capable de générer des revenus significatifs, même en produisant seulement une fraction des capacités pétrolières du territoire qu’il contrôle et en vendant le pétrole qu’il produit avec une forte remise au marché noir. Mais, de fait, qui sont les clients de Daech ?

L’occident, le plus gros client de l’EI

De sources concordantes,  ce pétrole est vendu à des Kurdes en Irak qui le revendent ensuite en Turquie, mais il assure que les autorités turques et kurdes en Irak les revendent également à plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis d’Amérique, la Russie, le Royaume Uni et même la France. La France ferait onc face aujourd’hui à son propre monstre ? Rien, n’est moins sûr. Toujours est-il que l’occident est considéré comme l’un des plus grands clients de l’EI, surtout en ce qui concerne le marché noir.

Les mêmes sources révèlent qu’il y a des indications que ce pétrole est aussi vendu au régime syrien de Bachar el-Assad, qualifiant ces achats de « signe supplémentaire de la dépravation » du gouvernement de Damas. Quant au mode d’acheminement, il se ferait principalement, via des camions par les routes de contrebande par la frontière turque. Par ailleurs, en septembre dernier, une révélation de taille a été faite par un haut cadre de l’Union européenne. En effet, face aux députés de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, l’ambassadrice de l’Union européenne en Irak, Jana Hybaskova, avait affirmé que des États membres de l’UE achètent le pétrole vendu par l’EI.

Ladite source souligne également que ce sont au moins sept champs pétrolifères et deux raffineries dans le nord de l’Irak, et six des dix champs en Syrie, notamment dans la région de Deir ez-Zor (Est) et Hassaka (Nord-Est) qui sont contrôlés par l’organisation terroriste.

Outre les champs pétrolifères, les jihadistes ont pris possession de champs gaziers en Syrie et en Irak, autre importante source de revenus pour ce groupe qui vend le gaz liquide à des négociants irakiens qui les transportent quotidiennement dans des camions-citernes. A cela, il faut ajouter que depuis le début de son offensive massive en Irak, en juin, l’État islamique a pu voler des millions de dollars en liquide dans les banques et des équipements dans les installations militaires désertées, souligne une source proche des médias occidentaux.

Les devises étaient évaluées à environ 400 millions de dollars. Mossoul est depuis juin sous le contrôle de l’EI. Au demeurant, le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, aurait confisqué les avoirs de trois grosses banques à Mossoul. « Montant du butin : 429 millions de dollars (330 millions d’euros) et plus de 600 milliards de dinars irakiens (398 millions d’euros). Le racket des commerçants locaux et les taxes imposées par l’EI aux populations locales dans les territoires qu’il occupe constituent également une part non négligeable des sources de financement de l’Etat islamique (EI).

EKB

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